Chômage : un enjeu toujours criant, affirment des organismes
Publié le 28 octobre 2024 à 17:22, modifié le 28 octobre 2024 à 17:22
Par: Jérôme Gagnon
En marge de la semaine nationale des chômeurs et chômeuses, Action-Chômage Côte-Nord à leur défense a tenu ce lundi un rassemblement à Tadoussac. D’après les témoignages de plusieurs travailleurs, la situation ne s’est guère améliorée sur leur territoire. Les femmes y subissent d’ailleurs les contrecoups.
Concernées, des citoyennes de la région de la Haute-Côte-Nord se sont présentées près de la traverse de Tadoussac.
« L’assurance-emploi, on a de la misère. Il faut que le gouvernement nous aide, on en a besoin », demande l’une d’entre-elles, Diane Desbiens.
C’est que plusieurs organisations de défense de leurs droits se sont rassemblées pour mettre leur cause à l’avant-plan. Action-Chômage Côte-Nord estime que le système actuel pénalise les femmes de la région et demande une réforme depuis plusieurs années.
« Ce sont encore les femmes qui travaillent à temps partiel, ce sont les femmes qui prennent le RQAP le plus long, c’est elles qui reviennent sur le marché du travail puis qu’ils n’ont pas d’emploi, mais oui l’assurance-emploi, c’est vraiment sexiste », croit la directrice d’action-chômage Côte-Nord, Lise Sirois.
Cette réforme a été une promesse du gouvernement Trudeau.
« On nous avait dits, on va vous consulter puis on va vérifier puis on va faire une grande réforme malheureusement, on va aller en campagne électorale bientôt puis il n’y a pas eu de réforme », se désole la femme.
L’organisme voudrait voir le nombre d’heures pour être admissible à l’assurance-emploi passer de 700 à 420.
« Si on n’est pas là qui d’autre va le faire, elle est là l’économie », mentionne quant à elle
« Moi, j’ai un autre travail qui me permet de combler le trou noir, mais je ne me sens pas respecté dans le système alors que je donne cœur et âme à un employeur depuis 10 ans », affirme Kate Gagnon vivant à Forestville.
Leur situation s’est empirée dans les dernières années, note Mme Sirois.
« Avec la hausse du coût de la vie, c’est encore pire dans le trou noir, il faut payer le logement, il faut payer l’épicerie », note-t-elle.
De façon symbolique, un morceau de pouding chômeur a été remis aux convives. Les acteurs présents espèrent que le budget de novembre du fédéral aura le même goût que ce dessert.