Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Chômage : les travailleurs saisonniers à bout de nerfs

Publié le 30 octobre 2023 à 16:16, modifié le 31 octobre 2023 à 09:46

Par: Félix Côté

Des travailleurs saisonniers se sont présentés devant le bureau du député fédéral d’Acadie-Bathurst, ce matin, pour réclamer la réforme de l’assurance-emploi.

« Nous, on a tous des jeunes enfants qui doivent aller à l’école, un dîner, des repas à chaque jour à mettre sur la table et ça n’a aucun sens », lance cette manifestante.

Cette année sera difficile pour les travailleurs saisonniers. Au mois de mars, plusieurs d’entre eux se retrouveront sans prestation en raison du trou noir de l’assurance-emploi.

« On a placé notre pancarte devant le bureau de Serge Cormier pour lui dire que la réforme doit prendre forme immédiatement. Ça fait des années qu’on attend et on attendra plus », raconte le porte-parole du mouvement d’aide et soutien aux travailleurs saisonniers (ASTS), Fernand Thibodeau.

En 2018, un projet pilote avait pour objectif de fournir cinq semaines supplémentaires de prestation aux travailleurs saisonniers.

« Ces gens-là, au mois de février et mars, leur assurance-emploi se termine. C’est ce que nos députés fédéraux doivent penser. Il y a des gens qui vont se lever et seront très fâchés et il ne faut pas tenir pour acquis qu’on est calme pour le moment », déclare M. Thibodeau.

La colère des manifestants ne cesse d’augmenter. Ils n’ont pas l’impression d’être compris par leur député. Ils ne souhaitent pas d’escalade, mais craignent que la violence se mêle aux manifestations.

« Je lui ai dit de se montrer la fraise ici qu’on n’allait pas l’insulter ou lui faire de menaces. Je lui ai aussi dit que pour ses enfants et ses petits-enfants de montrer qu’il a un peu de courage ».

« Je pense qu’il ne fait pas son travail, il pense plus à ses intérêts et non et aux chômeurs de la péninsule acadienne ».

Les travailleurs saisonniers réclament un plancher de 35 semaines de prestations à 70 % de leur revenu et un minimum de 350 heures travaillées.

On a promis une réforme et je tiens mon gouvernement au poste qu’on doit aller de l’avant avec la réforme. Mais c’est complexe et ça peut tenir du temps pour certain et je les comprends, je les ai toujours entendus. J’ai toujours compris leurs préoccupations », explique le député fédéral d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier.

Une autre manifestation interprovinciale de plus grande envergure est prévue mercredi à Montréal.