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Chômage dans Charlevoix : de l’impatience et de l’inquiétude à nouveau

Publié le 23 septembre 2023 à 14:25, modifié le 23 septembre 2023 à 14:25

Par: Jérôme Gagnon

L’hiver pourrait être très difficile pour des travailleurs saisonniers de Charlevoix, s’inquiète des intervenants.  Aucun changement sur les critères d’admissibilité n’a été observé. Le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix déplore l’inaction du fédéral pour la mise en place de la réforme.

« Si les gens n’ont pas réussi à travailler suffisamment cet été, c’est bien de valeur, mais ils n’auront pas le droit à l’assurance emploi », déplore la directrice du MAC-Charlevoix.

Selon Julie Brassard, la barre minimum afin d’obtenir de l’assurance-chômage se situera à 700 heures pour une prestation de 14 semaines cette année. Le système, jugée déficient par plusieurs, demeure le même au grand désarroi du mouvement action Chômage et de la députée Caroline Desbiens.

« Pas de son, pas d’images. Ce n’est pas jojo. On continue d’exprimer, d’expliquer et de proposer des solutions et de faire comprendre au fédéral qu’une région, ça ne fonctionne pas comme une ville », mentionne la députée, Caroline Desbiens.

La réforme tant attendue a été écartée du dernier budget fédéral en raison d’un ralentissement économique. Et depuis… silence radio. Un nouveau ministre du Travail a été nommée cet été.

« Il ne connaît rien, il ne connaît pas l’assurance emploi. Il ne sait pas comment ça marche et il faut recommencer à zéro pour lui faire comprendre ce qui se passe dans la région », indique Mme Brassard.

Jugée critique l’an dernier, la situation des travailleurs saisonniers de la région n’augure pas très bien en vue de cet hiver. La saison touristique en dent de scie en juillet et la piètre saison dans le monde agricole pourraient se faire ressentir.

« Oui, on en a même un peu plus que l’an passé, c’est inquiétant, très inquiétant », répond l’élue de Charlevoix questionné concernant le nombre de demandes sur l’assurance emploi que son bureau de circonscription doit traiter.

D’ailleurs, l’organisme venant à leur défense lancera, d’ici deux semaines, un sondage pour connaître le poul de ces citoyens.

« On veut savoir comment les gens ont été capables de passer à travers la dernière année et comment ils prévoient l’année qui s’en vient. On a hâte d’en savoir pour avoir un peu de données pour être capable de mettre de la pression », souligne la directrice du MAC.

L’an dernier, plusieurs actions militantes ont été organisées à travers la province. Le travail est loin d’être terminé, selon Julie Brassard.

« S’il faut qu’on remonte encore à Ottawa, on va remonter encore. On regarde nos options, on n’a pas le choix, on va continuer à pousser fort », termine-t-elle.