Chien d’assistance Mira refusé : le restaurateur s’excuse
Publié le 4 mars 2020 à 17:20, modifié le 4 mars 2020 à 17:27
Par: CIMTCHAU
Notre reportage effectué hier concernant ce restaurateur de Rivière-du-Loup qui a refusé d’accueillir une famille avec un chien d’assistance Mira, a fait beaucoup réagir. Aujourd’hui le propriétaire s’excuse.
«Désolée, excuse-moi avec la famille», déclare le propriétaire de la Pizzeria Rivière-du-loup, Ali Sinaci. Le monsieur est turc et comprend mal le français. Ses proches et employés ont traduit ce qu’il disait à notre équipe de Nouvelles. Il explique qu’il a déjà accepté des chiens-guide par le passé dans son restaurant : « Il pensait que c’était pour les aveugles et pas vraiment pour les autres handicaps » ajoute son fils Berkay Sinaci.
Depuis l’incident, la page Facebook du restaurant est submergée de messages parfois agressifs et haineux. L’homme dit vouloir réparer. « On va essayer le plus vite possible de les contacter pour s’excuser en face à face. On va surement essayer de leur offrir un repas avec leur chien ici à notre restaurant», continue Berkay Sinaci.
Cette méconnaissance de la loi prouve qu’il y a encore un grand travail à faire pour les professionnels qui travaillent avec les personnes qui ont un handicap. « Je trouve ça dommage parce ça montre encore que les gens ne sont pas au courant, que les gens ne sont pas sensibilisés assez, donc nous on va avoir un travail à faire davantage dans la région», affirme la coordonnatrice de l’association Multi-défis, Karine Andrée Béchard.
Et de rappeler l’utilité des chiens d’assistance. « Il peut utiliser un signal spécial pour prévenir une personne sourde s’il s’agit d’une alerte incendie. Ils peuvent activer aussi un dispositif d’alerte pour attirer l’attention en cas de crise d’épilepsie ou japper simplement pour attirer la famille. (…) Il peut répondre à une dizaine de commandes. Il est vraiment éduqué pour participer à l’autonomie de la personne», ajoute la coordonnatrice de la Fédération pour Personnes handicapées du KRTB, Rachel Germain.
En cas de situations conflictuelles, ce n’est pas aux policiers de régler le problème. La loi sur les chiens d’assistance relève de la juridiction civile. «On encourage les familles à porter plainte. C’est la commission des droits de la personne qui va recevoir la plainte et qui va guider les familles vers la trajectoire à apporter », complète Rachel Germain.
Les excuses du restaurateur réconfortent le petit Zackary et sa famille, qui attendent d’être invités officiellement.