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Chemin de fer de Charlevoix : Et si la solution passait par le transport de marchandises ?

Publié le 21 février 2025 à 17:00, modifié le 21 février 2025 à 17:00

Par: Jérôme Gagnon

Les discussions sur l’avenir du chemin de fer entre Québec et Charlevoix se poursuivent. Si certains envisagent une piste cyclable, d’autres plaident pour le retour du train de marchandises, qui a été utilisé durant plusieurs années dans la région. Un citoyen souhaite rouvrir la discussion sur cette option.

Bertrand Dion, ancien employé du Canadien National et passionné du monde ferroviaire depuis plus de 50 ans, suit de près l’évolution du secteur.

« J’ai travaillé sur l’entretien de la voie ferrée, je me documente dans des publications spécialisées, je voyage en train et je suis constamment l’actualité ferroviaire », explique-t-il.

Il considère que la présence du chemin de fer de Charlevoix aujourd’hui relève presque du miracle.

« Un chemin de fer serait impossible à construire aujourd’hui. L’impact environnemental d’un tel projet, notamment le dynamitage de la falaise, rendrait la construction quasi irréalisable. Pourtant, il est là, préservons-le ! », insiste-t-il.

L’ancien acteur du secteur ferroviaire pense que la relance du transport de marchandises pourrait redonner de la rentabilité au train de Charlevoix, arrêté depuis 2024. Selon lui, des entreprises locales telles que Domtar et GALV-Éco pourraient grandement bénéficier de cette initiative. Il cite l’exemple de la Gaspésie comme modèle de réussite à cet effet.

« Il faudrait un commissaire industriel dans la région pour rencontrer les acteurs locaux et susciter de l’intérêt. Le train de marchandises, c’est une source de revenus », souligne-t-il.

Pour Bertrand Dion, la relance du train de marchandises ne nuirait pas aux convois de passagers et pourrait même contribuer au développement de zones comme le parc industriel de Clermont. « Tous les modes de transport au pays bénéficient de subventions : routes, aéroports, ports, chemins de fer. C’est un investissement qui dynamise l’économie », affirme-t-il.

Il estime que ce projet mérite d’être sérieusement étudié. Joint, le maire de Clermont partage aussi cet avis. D’autres acteurs locaux, ont montré un intérêt pour cette relance.

« Il y a un travail de sensibilisation à faire mais il y a déjà un intérêt qui m’a été rapporté selon les discussions que j’ai tenu. Il faut juste continuer sur cet élan », ajoute ce dernier.

Pour le moment, Groupe le Massif demeure silencieux sur ses intentions. Ce dossier risque de faire encore beaucoup jaser devant cette incertitude.