C’est le cas d’une huissière de justice de la région de la Côte-du-Sud, qui a choisi de garder l’anonymat, mais a tenu à témoigner de ce qu’elle vit régulièrement dans le cadre de son travail.
Vendredi dernier, elle a dû relocaliser à elle seule 17 chats à la suite d’une expulsion. Certains étaient mal en point. Pour elle, l’inaction gouvernementale et l’absence de ressources en soins animaliers sont tout simplement inacceptables. Elle raconte avoir passé près de 2h30 au téléphone avec différents organismes, sans succès.

HUISSIÈRE DE JUSTICE

« Pis si c’est ça, c’est triste, de voir ça. Pis en même temps, si tu dis crime pis, tu les appelles pis, tu es dans la chnoute comme ça, et que les animaux nécessitent des soins, personne ne fait rien nulle part. Qu’est-ce qui se passe OK? C’est juste des chats pour certains, mais pour moi ce n’est pas juste des chats, puis pour plusieurs ce n’est pas juste des chats. »

Elle urge le gouvernement et les organismes à faire des actions concrètes et d’arrêter de se lancer la balle.

HUISSIÈRE DE JUSTICE

« Je n’ai pas à gérer des animaux dans le contexte de mes fonctions, je serai supposé être capable d’appeler quelqu’un et qu’il s’en occupe. Mais j’ai zéro ressource dans le coin. »

Malgré les efforts de certains organismes, les moyens restent limités. Dans Charlevoix, la SPA mobile de Québec était de passage la semaine dernière pour une troisième année consécutive. Résultat : 101 chats ont été stérilisés. Des campagnes similaires ont aussi lieu dans le Kamouraska, grâce à l’organisme « Porte-Voix pour le bien-être des animaux », qui fonctionne avec des bénévoles et des dons.

À Rivière-du-Loup, le projet de SPA relancé à l’été 2024 est toujours à l’étude. Des mises à jour sont attendues en 2026.