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Charlevoix : une maison de deuxième étape dans la mire de la Maison La Montée

Publié le 26 novembre 2024 à 17:15, modifié le 27 novembre 2024 à 11:13

Par: Jérôme Gagnon

La Campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes a débuté lundi dans la province. Pour obtenir le pouls du terrain, notre équipe s’est rendue à la Maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale dans Charlevoix. Ses besoins demeurent en croissance. Un tout nouveau projet vient d’être lancé.

« On est connu comme jamais dans la région », dit la directrice générale, Diane Néron

Les femmes sont malheureusement plus qu’au rendez-vous. Dans cette nouvelle résidence inaugurée, il y a près d’un an, ses dix chambres sont plus souvent occupées.

« Notre taux d’occupation est passé à 140% au mois de septembre, on était à 100% au mois de juin puis pendant l’été. On sait que ça va rester comme ça », avoue cette dernière.

On observe de la violence dite de contrôle coercitif dans la majorité de ses cas trop nombreux.

« La violence est plus présente que jamais. Nous sommes présents, on ne peut pas faire plus que ça », ajoute la Charlevoisienne.

Actuellement, l’organisme accueille temporairement les usagers pour un maximum de trois mois. Certaines d’entre elles reviennent à plusieurs reprises. La Maison La Montée travaille donc sur une maison de deuxième étape dans un bâtiment existant.

« Si une femme au bout de 3 mois est pas prête à voler de ses propres ailes et qu’elle a encore des enjeux de sécurité parce qu’elle est encore dans un contexte de violence post séparation, ces femmes-là vont pouvoir continuer un ou 2 ans dans une maison de 2e étape. C’est comme une transition vers une parfaite autonomie »,

Ses intervenantes ont ouvert la porte du bâtiment possédant six chambres il y a un mois. Ce type d’hébergement est répandu, assure l’organisme.  Toutefois, du financement sera nécessaire pour assurer la pérennité du projet.

« Des travaux ont déjà été faits. Le financement, tout ce qu’on aurait besoin, c’est le roulement de la maison et peut-être le salaire d’une intervenante. Ce n’est pas excessif ce qu’on demande, nous avons espoir de l’avoir », mentionne la directrice comptant plus de 20 ans d’expériences.

Pour elles, il s’agirait d’un pas important pour le territoire. Or, l’enjeu de la violence conjugale a du chemin à faire. Il y a encore beaucoup trop de situations répertoriées, déplorent-t-elles.

« On invite la population dont les hommes à se mobiliser, c’est toute une communauté qui doit se mobiliser pour dire que c’est assez. Notre travail, je pense qu’on en a encore, on n’est pas sorti de l’auberge », croit Mme Néron.

Diverses activités sont organisées pour ces 12 jours contre la violence faite aux femmes. Une marche aura lieu notamment le 1er décembre à La Malbaie. Des barrages routiers afin de sensibiliser, avec la collaboration de la Sûreté du Québec, se tiendront aussi cette semaine dans la région.