Charlevoix : une initiative pour valoriser les compétences des personnes handicapées
Publié le 24 septembre 2024 à 17:28, modifié le 25 septembre 2024 à 12:01
Par: Jérôme Gagnon
Promouvoir l’intégration des personnes présentant une déficience intellectuelle et/ou un spectre de l’autisme avec la création d’objets de bois et de bijoux. C’est l’une des réalisations du Centre d’activités de jour de St-Placide dans Charlevoix. Mardi, il a inauguré un tout nouveau kiosque à l’hôpital de Baie-Saint-Paul.
*Voyez le reportage complet de Jérôme Gagnon dans la vidéo ci-dessus*.
Ce kiosque représente des heures de travail, mais aussi du plaisir pour ces usagers des résidences en assistance continue de Charlevoix. Pascal et Jean-François confectionnent et ils ont chacun leur spécialité.
« Nous avons des signets, des lettres et des portes clés. Ce sont des bijoux en résine d’époxy. J’aime faire des bijoux, j’en fais moi-même à la résidence » explique fièrement Jean-François Frenette.
«Quand on a une idée, il y a quelqu’un qui coupe les morceaux de bois, les sable. Par la suite, on monte la cabane. On la peint. C’est beaucoup de travail », indique de son côté, Pascal Bergeron.
Depuis plus de quatre ans, ces personnes débordantes d’énergie réalisent ces créations dans le cadre d’ateliers encadrés par le Centre d’activités de jour de Saint-Placide.
« Cinq jours par semaine, les usagers participent à l’atelier de bois et de bijoux. C’est le moyen qui est utilisé pour les amener à se développer puis à leur faire faire des apprentissages à chaque jour », mentionne l’éducatrice spécialisée au Centre d’activités de jour de Saint-Placide, Stéphanie Guay.
Cette initiative permet aussi aux usagers de développer leur autonomie, de développer des habiletés liées au travail et d’avoir des interactions sociales. On observe de belles progressions chez certains.
« Les usagers viennent travailler, donc ils développent des habiletés de travailleurs. Grâce à ça, on a plusieurs usagers qui ont intégré de vrais travails. C’est de leur donner un rôle social », ajoute la femme.
Afin d’assurer la pérennité de ces ateliers, une boutique à l’intérieur de l’hôpital de Baie-Saint-Paul a été mise sur pied.
« Parce que quand on vend nos affaires, ça nous permet d’acheter le matériel nécessaire, dont le bois ou la peinture », précise M. Frenette.
D’ailleurs, même s’il y en a déjà pour tous les goûts, les ouvriers n’hésitent pas à prendre les demandes personnalisées.
« On est ouvert aux idées, des fois on a des commandes spéciales, puis on voit ce qu’on peut faire avec ça », ajoute Mme Guay.
Le kiosque sera ouvert tous les mardis de la semaine. Il sera également possible d’obtenir de précieux conseils de ces sympathiques travailleurs.