Habitués à des sécheresses au cours des étés passés, les agriculteurs ont dû faire face à un autre caprice de dame nature ce printemps.

« C’est parfois dur sur le moral. Quand il s’est mis à pleuvoir et qu’on voyait qu’on ne pourrait pas faire les semences mon conjoint et son père était un peu déstabilisé », raconte Brigitte Lavoie, copropriétaire de les belles récoltes de Charlevoix

Ainsi, il était difficile pour les travailleurs de se mettre à l’ouvrage devant cette quantité record de pluie.

« Ça fait en sorte que ça la détremper les sols donc nous n’avons pas accès aux champs puisqu’on peut s’embourber avec la machinerie et ce même si il a fait beau dans les derniers jours », explique la femme.

Une partie des récoltes a été affectée par l’importante quantité d’eau accumulée au sol.

« Par exemple, il y a des récoltes qui ont pourri en terre ainsi on a dû refaire un semis dernièrement à certains endroits. On fait ce qu’on peut, mais c’est sûr que l’on met ça à nos frais et puis on recommence.», dit Marie-Noëlle Beaulieu, propriétaire de la ferme portant son nom.

« Il y a des endroits où on a eu jusqu’à 75% de pertes de population végétale. En moyenne, on peut évaluer peut-être à cette période un 20 à 30% de diminution de rendement », soutient Mme Lavoie.

Les agriculteurs travaillent d’arrache pied afin de reprendre le temps perdu.

« il y a des endroits où on n’est pas encore capable d’aller aux champs comme dans notre champ de maïs. On va essayer d’y aller dans les prochains jours », indique l’agricultrice.

Notons que certains acteurs du milieu agricole ont confié l’avoir échappé belle. Ils s’en sortent presque indemnes. Mais tous veulent voir le soleil s’installer pour de bon avec des températures raisonnables.