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Réseau Charlevoix : il est minuit moins une pour le Train

Publié le 10 décembre 2024 à 11:27, modifié le 10 décembre 2024 à 17:35

Par: Jérôme Gagnon

Le Train de Charlevoix fermera-t-il ses portes après le 20 décembre ? C’est ce que laisse entendre l’organisation, qui demande le soutien du milieu pour assurer sa survie. L’attrait touristique qui existe depuis 13 ans, a dû limoger récemment une partie de son personnel.

Gonflé à bloc après une saison record avec le train à hydrogène, Réseau Charlevoix a été rattrapé par la réalité. Le retrait de la contribution des municipalités a été un coup de massue, estime l’organisme.

Avec des chiffres en deçà des attentes, l’organisation doit trouver pas moins de 650 000 $. Pour assurer sa survie, Nancy Belley a sollicité le milieu politique. Un montant de 350 000 $ était demandé. Une rencontre s’est tenue et une réponse était attendue le 5 décembre.

« Je n’avais toujours pas de réponse de la région. J’ai donc dû rencontrer ma gang, j’ai mis à pied des gens qui ont une expertise incroyable et qui avaient à cœur le train », souligne la directrice générale, Nancy Belley.

Un plan de redressement demandé

La lettre est finalement arrivée lundi. Les élus ne ferment pas la porte à une contribution. Or, ils demandent une reddition de compte et un plan de redressement.

« Certains élus ont travaillé pour le Train de Charlevoix qui y croyait. Maintenant les élus, ils veulent le train ou ils n’en veulent pas ? », demande Mme Belley.

Pour ces représentants, il ne s’agit pas d’en vouloir ou non. Ils rappellent que d’importantes sommes ont été octroyées depuis sa création. Baie-Saint-Paul a distribué près de 3 M$.

« C’est des fonds publics que l’on gère. On ne peut pas continuer à injecter comme ça de l’argent surtout lorsqu’on n’a pas la certitude qui aura pérennité. On a d’autres projets sur lesquels on doit investir », indique le maire de Baie-Saint-Paul, Michael Pilote.

« Faut regarder à long terme. Si dans 15 ans, on continue de mettre des sommes et on n’a pas plus de solutions, il me semble que comme administrateur il faut se poser des questions jusqu’où on va pour soutenir le Train de Charlevoix », explique le préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie.

Des impacts pour la région

Depuis le 29 octobre, une cinquantaine de travailleurs ont perdu leur emploi. Le milieu touristique redoute la disparition du train. Son association demeure toutefois limitée pour participer à son financement.

« Dans notre écosystème de promotion, c’est un produit qui est extrêmement demandé. Il n’y a pas beaucoup de trains au Québec, c’est quelque chose de très unique. C’est certain qu’on aimerait le garder », mentionne le directeur général de Tourisme Charlevoix, Mitchell Dion.

Il reste maintenant onze jours pour en venir à une entente.

« On a des fournisseurs à payer et on a des gens qu’on a mis dehors, ainsi après le 20, ça sera terminé », dit Nancy Belley.