Il est possible de lire dans cette lettre que la CNESST a dû intervenir une dizaine de fois en 2023, particulièrement sur le tronçon 7, entre Saint-Honoré et Saint-Louis-du-Ha! Ha!.

Des camions doivent entre autres circuler sur des chemins dangereux et mal entretenus. Un camion-grue et une pelle mécanique se sont d’ailleurs déjà renversés.

Une zone de dynamitage mal délimitée est aussi notamment dénoncée, ainsi qu’un climat de travail toxique sur le chantier. Des rapports de la CNESST portent également sur l’atteinte à l’intégrité physique et psychique du travailleur, les déficiences des installations sanitaires, le manque de locaux pour pauses et repas, ainsi que sur la pression de performance.

« L’entrepreneur n’informe pas les travailleurs sur leurs rôles et responsabilités, ce n’est pas clair. Il ne leur assure pas aussi la formation et la supervision appropriées », affirme Félix Ferland, vice-président et responsable Santé et sécurité à la CSN-Construction.

Le 14 août, 13 conducteurs de camions ont même décidé d’arrêter de travailler pendant 2 jours pour dénoncer l’inaction de l’entrepreneur.

« C’est le deuxième plus gros chantier autoroutier au Québec. Je m’explique très mal que le ministère soit aussi permissif. On a vu par le passé des entrepreneurs qui ont été changés parce qu’il y avait trop de lacunes en santé et sécurité. Sincèrement, je me demande si la ministre ne devrait pas prendre ses responsabilités et évaluer cette possibilité, minimalement qu’il y ait des sanctions pénales ou monétaire », déclare Félix Ferland.

« Tous ces éléments problématiques doivent être résolus sans délai. Nous exigeons dès à présent des précisions sur les mesures concrètes que vous prendrez pour garantir une protection définitive et permanente de nos travailleurs. »

– extrait de la lettre envoyée à la ministre des Transports

En vidéo, voyez un extrait de l’entrevue du vice-président et responsable Santé et sécurité à la CSN-Construction.