Les changements climatiques sont visibles un peu partout… mais, en particulier, pour les résidents côtiers que nous sommes, ici en Gaspésie. Si des plans sont élaborés pour diminuer l’impact sur les citoyens, encore trop peu est fait pour se préparer aux changements économiques qui nous guettent.

« Le constat est dérangeant. Je le dis, il faut quand même être honnête. Le constat, quand on regarde un horizon 2040, si on ne se prépare pas davantage, il est quand même un peu dérangeant. », lance Joëlle Vincent, consultante en management d’impact chez Coboom.

L’Association des professionnels en développement économique du Québec et Coboom, une firme de consultants en gestion d’impact, ont été mandatés par Ressources naturelles Canada pour faire une série de rencontres pour présenter les enjeux aux acteurs économiques.

« C’est un problème qui paraît tellement grand qu’on ne sait pas par où attaquer le morceau. On ne sait pas trop par où commencer quand il y a tant d’aspects différents qui sont imbriqués entre eux. En dehors de ça, je pense qu’il y a aussi la notion que, finalement, on en parle depuis très longtemps, et que tout ça continue à marcher Plus ou moins donc ça marche, on fait avec. ». ajoute le chargé de projets à l’Association des professionnels en développement économique du Québec, Félix Moutot.

La Gaspésie a pris du retard à mieux se préparer. Il faudra des pas de géants pour rattraper ce qui n’a pas été fait. La région s’appuie beaucoup sur certaines industries. Des efforts de diversifications économique sont nécessaires. Il faudra aussi s’adapter aux nouvelles réalités technologiques et socio-démographiques.

« C’est aussi d’amener des entreprises à se préparer à une certaine décroissance. Dans notre économie, la croissance a toujours été visée… D’aller donc vers une autre façon de faire, qu’on appelle le développement durable… La réutilisation des ressources qu’on a. Je dirais que, oui, on est en amorce, on est là-dedans avec les gens. », nous dit la directrice générale de la SADC de la Baie-des-Chaleurs, Lyne Lebrasseur.

« Beaucoup d’acquis en terme économique – ou même social – datent d’une époque qui est révolue et qui ne reviendra pas. Il faut se préparer à demain. », ajoute Jean-Philippe Chartrand, directeur en développement et tourisme durable chez Tourisme Gaspésie.

Par contre, les gestes qui sont faits maintenant, comme cette rencontre, prouvent que la région veut prendre les choses en main.

« Ce qui me rassure, c’est de voir qu’on est rendu en a discuté comme ça, ouvertement, de façon élargie avec tous les acteurs d’activité. Je pense que c’est nécessaire d’en parler. On aura besoin, ici dans la région, de se concerter pour affronter les changements qui s’en viennent. », sourit Patricia Chartier, agente d’animation au Projet collectivité zen

La tournée organisée pour discuter des impacts économiques liés aux changements climatiques se termine… mais pas tout à fait. Un document résumant les solutions apportées dans ces rencontres sera rédigé et un plan déployé par les instances gouvernementales pour atténuer les impacts des changements climatiques sur notre économie.