« Ne nous inquiétons pas pour la planète car la planète elle va reprendre ses droits », débute le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis.

Le message est clair! C’est à nous de nous adapter. Cette table ronde est une première du genre au Québec. Elle est organisée par la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le conseil régional de l’environnement ainsi que la table des élus municipaux.

« Ce n’est pas juste une gang d’écologistes convaincues entre eux. Il y a vraiment des gens de tous les secteurs de la société donc chaque organisation du Bas-Saint-Laurent agit bien en complémentarité les uns les autres », souligne Patrick Morin, le directeur général de Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent.

« Si tout le monde fait un effort, il va y avoir des résultats. Les MRC ont la capacité de mettre en place des règlements pour encadrer les activités humaines », ajoute le président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé.

Les feux de forêt, la mauvaise qualité de l’air, les débordements côtiers, l’érosion ou encore les tempêtes sont de plus en plus fréquents…ce qui a un impact sur la santé de la population. Des petits comités se rencontreront tout au long de l’année pour partager leurs analyses.

« Mettre de la santé dans l’environnement, mais mettre aussi de l’environnement dans la santé », souligne Patrick Morin.

« Quand on regarde ce qu’on a vécu au Québec cet été, il n’y a pas une municipalité qui est capable de faire face à ça seule. On ne sait pas encore, il n’y a pas d’habitude, il n’y a pas de formation, il n’y a pas de cours n’y de manuel », selon Bertin Denis.

Les acteurs du milieu constataient qu’ils travaillent souvent en silo sans vraiment se concerter. Le but est de s’unir afin de déterminer des actions pour prévenir et intervenir en cas d’urgence.

« Les cours d’eau qui déborde, comment est-ce qu’on mobilise les gens le plus efficacement possible pour que les gens subissent le moins les conséquences. En cas de canicule, on doit aussi s’assurer qu’il y ait des façons dans nos municipalités de favoriser des endroits où les gens peuvent avoir accès pendant ces périodes  », donne en exemple Sylvain Leduc, le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.

Le but est aussi de conscientiser la population et les industries, notamment pour diminuer les gaz à effet de serre.

« Plus nos émissions de gaz à effet de serre vont monter plus notre besoin de nous adapter va être grand, donc si on diminue nos émissions de gaz à effet de serre, on diminue notre besoin d’adaptation, les 2 fronts sont aussi importants », termine Patrick Morin.

La journée a été bien remplie et les différents acteurs du milieu régional ont été nombreux à répondre à l’appel de ce premier rendez-vous visant à trouver des solutions pour s’adapter aux changements climatiques.