Chandler vote pour l’équité salariale de ses cadres
Publié le 18 janvier 2018 à 12:04, modifié le 18 janvier 2018 à 15:26
Par: CIMTCHAU
Une fois de plus, la séance du conseil municipal a retenu l’attention hier soir Chandler. La mairesse a proposé qu’une firme déjà au service de la municipalité soit mandatée pour voir à l’équité salariale de ses cadres. Le conseiller de Newport voulait plutôt qu’une firme indépendante se penche sur la question. C’est finalement la mairesse qui a dû trancher, puisque les conseillers sont arrivés à un vote à égalité des voix.
La rencontre a donné lieu à des échanges houleux entre la mairesse et ses conseillers.
« Je vous rappelle que le poste (celui de directeur des travaux publics) a été adopté de façon unanime ainsi que son salaire ». Le conseiller Godbout l’interrompt en disant que le Conseil n’a pas approuvé le salaire. «Je vous demande le décorum… Calmez-vous ! », a demandé Louisette Langlois, mairesse de Chandler au conseiller du secteur de Newport.
« On n’a rien contre cette personne là. La problématique c’est le salaire», a dit le conseiller Bruno-Pierre Godbout avant que la mairesse ne tente de l’interrompre… « Hey c’est moi qui parle ! », a lancé le conseiller avant de poursuivre : « On a appelé 15 villes et on nous a dit qu’il était inconcevable qu’on paye le directeur des travaux public plus cher que le dg », a dit Bruno-Pierre Godbout, conseiller secteur Newport.
« Vous vous êtes expliquée, je vais m’expliquer ! », a insisté le conseiller du secteur de Saint-François, Gaétan Daraîche à la mairesse qui tentait aussi de l’interrompre. « Dernièrement, Carleton a embauché un ingénieur civil et ils le payent 70 000$. C’est la même chose pour New Richmond», a assuré M. Daraîche.
C’est finalement la proposition de la mairesse Louisette Langlois d’embaucher la firme SCE, déjà au service de la ville depuis quelques années, qui a été adoptée pour tenter de régler la question de l’équité salariale des cadres de la municipalité. Le vote a été serré. Les conseillers ont voté trois contre trois.
« Moi Louisette Langlois comme mairesse je n’ai même pas le choix je dois trancher puisqu’il n’y a pas d’unanimité. Et je tranche pour FCE », a conclu la mairesse.
Le conseiller de Newport, Pierre-Bruno Godbout, aurait préféré que ce soit une firme indépendante qui n’a jamais mis les pieds à la Ville, soit la Fédération québécoise des municipalités, qui fasse le travail.
Ce que M. Godbout souhaite maintenant, c’est que la firme FCE fasse baisser le salaire de l’ingénieur embauché en septembre au salaire de 100 000$, plutôt que de monter ceux des autres cadres.
« Si la firme recommande qu’un directeur des travaux publics devrait gagner 60 ou 80 000$ ça va bous permettre de remédier à la situation», a dit M. Godbout.
Même si trois conseillers dont celui de Newport tentent d’amener la question de l’équité salariale sur le tapis depuis décembre, la mairesse Langlois assurait hier n’avoir jamais été contre la démarche.
« C’est un sujet qu’on était d’accord à discuter puis en tout cas un membre du conseil a décidé qu’il partait avec ça dans les médias pis pourtant, l’exercice se serait fait quand même», a affirmé la mairesse après la rencontre.
Quelque soit les recommandations de la firme au final, les conseillers de Saint-François et de Newport sont catégoriques : pas question d’appuyer une hausse des salaires de tous les cadres, ce qui représenterait plusieurs dizaine de milliers de dollars au budget de la ville.