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« C’est un inconnu pour moi », témoigne l’ex-conjointe de Denis Picard

Publié le 18 mars 2021 à 16:12, modifié le 19 mars 2021 à 12:56

Par: CIMTCHAU

L’ex-conjointe de Denis Picard, Sonia Castonguay, a témoigné cet après-midi au palais de justice de Rivière-du-Loup. Elle a notamment affirmé que sa relation avec l’accusé allait moins bien dans les semaines qui ont précédé la date du 5 juin 2017.

D’entrée de jeu, elle a été questionnée à savoir qui était maintenant Denis Picard dans sa vie. « C’est un inconnu pour moi », a-t-elle laissé tomber.

Avec assurance et émotion, elle a décrit les débuts de sa relation avec Denis Picard en 2011 alors qu’ils se sont rencontrés sur un site de rencontre.

Elle présentera finalement Denis Picard à ses enfants quelques mois plus tard. Après quelques années à effectuer des allers-retours fréquents à Québec où résidait l’accusé à l’époque, ils décideront finalement de s’installer ensemble dans une maison de La Pocatière en juin 2013.

5 juin 2017

Sonia Castonguay a décrit la journée du meurtre de Colette Émond dans un vocabulaire qui faisait écho aux propos des policiers qui ont témoigné plus tôt cette semaine.

Elle a notamment révélé avoir vu le véhicule de son conjoint stationné devant l’immeuble à logements dans lequel résidait Colette Émond, le jour du meurtre.

Croyant que Denis Picard pouvait être infidèle, elle l’a confrontée à l’extérieur de leur résidence à son retour à la maison. Il lui a mentionné qu’il était au BMR, chose à laquelle elle n’a pas cru.

Elle est ensuite retournée à l’intérieur, pour revenir à l’extérieur à nouveau quelques minutes plus tard pour le confronter de nouveau. Elle s’est excusée à la famille de Colette Émond qui se trouvait dans la salle de cour en expliquant avoir dit « j’espère que la baise était bonne » à Denis Picard.

Environ cinq minutes après la dispute, ce jour-là, Picard est entré à l’intérieur et a « rangé ses choses » avant de se mettre à pleurer. L’accusé aurait notamment utilisé les mots « écoute, je suis dans la marde. »

Picard, en détresse, lui a expliqué avoir rencontré une dame à l’épicerie Métro qui lui devait de l’argent pour un contrat de peinture. Cette dame lui aurait proposé de venir la voir chez elle pour la payer dans l’après-midi.

Il a ensuite mentionné à sa conjointe qu’une fois chez la dame, cette dernière lui avait proposé de le payer en nature et l’a agrippé. Il aurait alors répliqué en empoignant un pot de fleurs et en la frappant avec l’objet.

C’est Sonia Castonguay qui appellera finalement le 911 après sa discussion avec Denis Picard. Partie avec une policière pour aider à identifier le logement de Colette Émond, elle se trouvait dans le véhicule-patrouille lorsque l’agent qui a découvert le corps a demandé le support des ambulanciers.

Au cours de son témoignage, elle a également expliqué qu’elle assumait la grande partie des dépenses de l’accusé. La compagnie de peinture de ce dernier n’était selon elle plus active au moment du meurtre de Colette Émond.

Elle a par la suite été contre-interrogée pendant un peu moins d’une heure, notamment sur l’état d’esprit de l’accusé au moment des faits. L’avocat de la défense lui a fait confirmer que Denis Picard avait déjà manifesté des idées suicidaires.

Dans le box des accusés, Denis Picard a gardé la tête baissée tout au long du témoignage de son ex-conjointe.

Une autre policière témoigne

Plus tôt jeudi, Léna Isabelle, la policière qui a fait la macabre découverte le 5 juin 2017, a témoigné à son tour. Elle a notamment expliqué que la voisine de la victime s’inquiétait de son amie qui ne donnait plus de signes de vie.

La policière a expliqué qu’elle a pu entrer dans l’appartement de Colette Émond qui n’était pas verrouillé. Elle a découvert le corps gisant près du lit avec une importante accumulation de sang au sol. La victime était peu vêtue à son arrivée.