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« C’est la goutte de trop », dit le maire de Pointe-à-la-Croix

Publié le 25 janvier 2021 à 17:03, modifié le 25 janvier 2021 à 17:23

Par: Patrick Giguère

Le Nouveau-Brunswick impose désormais un test de dépistage à la COVID-19 négatif pour entrer sur son territoire. Une nouvelle restriction que plusieurs personnes digèrent mal.

«Je pense que c’est la goutte qui fait déborder le vase » , dit sur un ton désespéré le maire de Pointe-à-la-Croix, Pascal Bujold.

Ce dernier est fâché et dénonce vivement les nouvelles mesures qu’impose Fredericton aux résidents de sa municipalité et à Listuguj.

« Ça va prendre justement l’appui de tout le monde. Que ce soit Listuguj, Kristina Michaud, Sylvain Roy puis aussi des élus du nord du Nouveau-Brunswick et des citoyens pour pouvoir faire évoluer les choses » , avance-t-il.

«Je ne serais pas surpris qu’éventuellement le Nouveau-Brunswick exige un carnet de vaccination pour pouvoir entrer dans la province » , croit le député de Bonaventure, Sylvain Roy, qui bien malgré lui demeure impuissant. « On n’a pas le droit de s’ingérer dans les directives du Nouveau-Brunswick. Dans la gestion de leur territoire. »

Par courriel, la députée Kristina Michaud entend l’appel à l’aide de Pointe-à-la-Croix. Elle souhaite que le Québec et le Nouveau-Brunswick puissent discuter.

« Je comprends que la communauté de Pointe-à-la-Croix se sente malmenée et discriminée par les nouvelles mesures imposées par le gouvernement du Nouveau-Brunswick et j’entends leur appel à l’aide. Je me suis moi-même buté à la rigidité du gouvernement Higgs après avoir tenté d’ouvrir le dialogue notamment afin de permettre aux jeunes de Listuguj de réintégrer les classes à leur école secondaire de Campbellton. En ce qui a trait à cette nouvelle mesure, ce sont des discussions qui doivent avoir lieu entre le gouvernement du Nouveau-Brunswick et le gouvernement du Québec. Il est difficile d’interférer dans les décisions de la santé publique d’une province voisine, même si elles ont de malheureux impacts de notre côté de la frontière. L’enjeu immédiat est de s’assurer de la disponibilité de ces tests pour permettre l’entrée au Nouveau-Brunswick des Québécois qui doivent se déplacer pour des raisons essentielles », explique par écrit la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

Entre temps, les impacts se font sentir. Des entreprises qui emploient des citoyens du Nouveau-Brunswick comme GDS, Provigo et la clinique dentaire interprovincial craignent quant à eux de perdre des employés.

« S’ils refusent de passe un test, est-ce qu’ils vont pouvoir traverser encore (le pont)pour venir travailler ? On ne sait pas vraiment. On a pas eu de réponse vraiment » , se demande la dentiste de Pointe-à-la-Croix, Marie-Josée Lapointe.

Des mesures qui vont demeurer en place jusqu’à une vaccination de masse, selon les autorités.

« Ce n’est pas pratique. C’est un moment difficile et très peu commode. C’est une manière pour nous de protéger notre population peuvent » , relate la ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Dorothy Shephard.

La municipalité souhaite embaucher un agent de développement économique, signe qu’elle est tannée de dépendre du Nouveau-Brunswick.