Centre de décontamination des sols: les résidents du chemin Philippe-Thorne soulagés
Publié le 18 juin 2025 à 16:55, modifié le 18 juin 2025 à 16:56
Par: Leo Hudon

Un soupir de soulagement a été poussé par de nombreux résidents de Fatima, aux Îles-de-la-Madeleine, alors que le conseil municipal a tranché contre la mise en place d’un centre de décontamination des sols sur le chemin Philippe-Thorne.
Le projet, porté par l’entreprise Eurêka Environnement, a suscité une vive opposition dans le voisinage. Pas moins de 800 citoyens ont signé une pétition s’opposant à l’implantation du projet. « C’était un souci terriblement. Le voyagement des camions, la proximité que c’était des falaises », a exprimé une résidente du secteur. Une autre ajoute : « La pollution aussi pour la mer qui était proche. » « Je prends ma marche à tous les jours, il y aurait beaucoup de voitures et de camions », explique une résidente d’un chemin adjacent.
Le maire de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, a confirmé que la décision de rejeter la demande d’usage conditionnel n’a pas été prise à la légère. Il reconnaît que le site en question a déjà servi à des fins industrielles, mais souligne que le contexte a changé.
« Oui, il y a déjà eu une carrière de sable sur ce site-là dans le passé. […] Mais depuis ce temps-là, il y a du développement résidentiel et du développement de villégiature qui s’est fait », a-t-il déclaré en séance.
Le règlement d’usage conditionnel de la municipalité prévoit que les usages projetés doivent correspondre à ceux du voisinage. Or, dans ce cas, le projet détonnait trop avec le développement du secteur.
Le maire ne remet pas en cause la pertinence du projet en soi. « On est dans un contexte qui est loin d’être unique dans le monde municipal, qu’on appelle communément le « pas dans ma cour ». Je pense que le projet, c’est un bon projet. »
Eurêka Environnement, par voie de communiqué, s’est dite déçue de la décision. L’entreprise rappelle l’importance stratégique d’un tel centre pour l’archipel. « Il faut comprendre qu’il y a du dragage souvent dans les ports aux Îles. Il y a des terrains, par exemple, qui doivent être décontaminés », a expliqué Antonin Valiquette.
L’entreprise soutient que ça n’a aucun sens d’un point de vue environnemental et économique que les matériaux contaminés doivent être disposés à l’extérieur du territoire madelinot. Eurêka Environnement précise qu’une réflexion est déjà amorcée quant à la suite du projet.