Centre collégial de transfert de technologie : Merinov perd la gestion du CCTT des pêches
Publié le 3 juillet 2025 à 16:42, modifié le 3 juillet 2025 à 16:43
Par: Félix Côté
Le cégep de la Gaspésie et des Îles a pris la décision de reprendre les rênes de son Centre collégial de transfert de technologie spécialisé dans le domaine des pêches et de l’aquaculture, qui était géré par Merinov depuis 2010. Le centre de recherche appliquée Merinov, situé à Grande Rivière, devra donc revoir sa façon de gérer ses projets.
Après plus de 15 ans de confiance envers Merinov, le Cégep de la Gaspésie et des Îles a décidé de rapatrier la gestion de son CCTT à l’interne à l’école des pêches, pour se rapprocher de l’industrie.
« Ce que je comprends, c’est que chacun va modeler leur modèle d’affaires. Moi, ce qui me rassure après avoir parlé avec David Courtemanche et Jessica Curadeau, on maintient le cap de travailler ensemble pour la mise en place du centre d’innovation », explique le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr.
Merinov ne bénéficiera plus d’un financement de 300 000$ pour la gestion du CCTT. En revanche, le directeur général du centre de recherche juge que ce changement de gestion permettra à l’organisme de développer de nouveaux partenariats.
« C’est certain qu’on va chercher à développer davantage et travailler avec des établissements d’enseignement supérieur aussi au Québec et ailleurs dans le monde. Ça faisait déjà partie de notre façon de fonctionner, mais on va augmenter davantage nos efforts en ce sens », précise le directeur général de Merinov, David Courtemanche.
Grande Rivière tente de développer son créneau d’innovation depuis quelques années. Gino Cyr estime que la destination est toujours la même, mais que l’approche sera différente.
« Oui, il y a des pour et des contres, mais reste que l’objectif final est maintenu et de faire en sorte de maintenir le cap pour grande rivière, afin d’être une ville innovante au niveau du développement des pages commercial et de l’aquaculture du Québec », poursuit le maire.
Certains pourraient considérer ce changement de gouverne comme étant un recul du gouvernement vis-à-vis les ambitions. David Courtemanche affirme que Merinov et le CCTT resteront toujours lier, par là le désir d’améliorer l’industrie des pêches.
« Il y avait certainement des éléments et des difficultés d’arrimage, comme ça existe dans différentes organisations qui ont des modes de fonctionnement différents et des missions différentes aussi. Mais, dans ce cas-ci, c’est une décision d’affaires de reprendre la gestion pour atteindre les objectifs du Cégep », raconte M. Courtemanche.
De son côté le Cégep souhaite mettre davantage en valeur les compétences de son personnel enseignant qui œuvre en pêche et aquaculture. L’établissement veut maximiser les retombées de son CCTT sur la formation, c’est pourquoi le programme a été rapatrié.