La pêche à la ligne est une activité de plaisance pratiquée par de nombreux touristes et locaux en Gaspésie. La ressource est abondante et les pêcheurs aussi. Toutefois la présence de ces derniers peut gêner si les règles, en lien avec la navigation, ne sont pas respectées.

« Un moment donné on veut rentrer dans le port de Carleton, et l’entrée du port est bouchée par des lignes de pêche et on est obligé de rebrousser chemin », explique le capitaine propriétaire de l’entreprise Taxsea, Dany Nadeau

L’administration portuaire tolère la présence des nombreux pêcheurs qui viennent tenter leur chance, mais spécifie qu’un endroit leur a été dédié… afin que chaque utilisateur vaque à ses activités. Cependant, parfois, certains pêchent du mauvais côté du quai.

« Il y a des gens qui mettent leurs bateaux à l’eau et d’autres tirent à la ligne. J’ai vu quelqu’un, l’an dernier, qui a reçu un hameçon sur son chapeau, Ça aurait pu lui entrer dans l’œil. La personne s’est excusé, mais je crois que les pêcheurs devraient aller du côté Nord du quai, pas dans le bassin de la marina », raconte l’ employé du club nautique de Carleton-sur-Mer, André Deslauriers.

Par ailleurs, la présence de nombreux véhicules entrave le travail des entreprises de pêches commerciales.

« On a essayé de mettre des clôtures il y a eu du vandalisme à chaque fois. Les gens le savent, ils se cachent. Mais, il faut que les gens comprennent qu’ici c’est notre lieu de travail. Ils viennent peut-être pour pêcher… je ne crois pas que personne ait besoin d’une voiture pour venir sur le quai pour la petite quantité de poisson qu’ils ont le droit de prendre », ajoute le mariculteur, Éric Bujold.

Récemment des pictogrammes ont été installés pour informer les usagers des règles de fonctionnement d’un port fédéral.

« On a beaucoup d’éducation à faire et un des premiers pas c’est de conscientiser les gens. L’affichage va beaucoup aider, il n’est pas fait pour éviter les gens, c’est seulement pour communiquer l’information sur des principes fondamentaux ; c’est-à-dire, respecter les zones navigables de plaisance et la pêche professionnels ainsi que les excursionnistes », mentionne Dany Nadeau

Si la situation perdure, les usagers permanents du port pourraient demander au ministère des Pêches et Océans de sévir. Ils misent sur le respect mutuel pour que les activités de plaisance restent plaisantes.