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Canot à glace : une course qui a frôlé la catastrophe

Publié le 11 février 2025 à 17:29, modifié le 12 février 2025 à 07:44

Par: Jérôme Gagnon

Une équipe de canot à glace de Charlevoix a vécu une frayeur inoubliable dimanche à Québec, lors de la première compétition de la saison. Ses cinq membres avouent même avoir craint pour leur vie. Maintenant, ils réfléchissent à l’avenir de leur formation.

« C’est un sport relativement extrême », souligne le président de l’Association du circuit de canots à glace du Québec, Martin Saint-Laurent.

Les membres de l’équipe Familiprix Baie-Saint-Paul/Microbrasserie Charlevoix peuvent désormais en témoigner. Dimanche, après un départ sans accroc, ils ont choisi de longer le quai lors du deuxième tour dans l’espoir de gagner quelques précieuses secondes.

« On a été confrontés à un courant difficilement prévisible entre Lévis et Québec. Il apportait des blocs de glace de plus en plus gros, et notre canot s’est retrouvé coincé entre la glace et le quai », raconte Dominique Forgues, membre de l’équipage Familiprix Baie-Saint-Paul/Microbrasserie Charlevoix.

Deux équipiers, dont Dominique Forgues, ont vu leur jambe coincée après que le canot ait chaviré.

« J’ai réussi à sortir mon pied à temps et à éviter de me faire broyer la jambe. Nous sommes restés sur la banquise par la suite. Nous sommes très reconnaissants », ajoute-t-il.

Dépourvus de leurs fusées de détresse et de leur radio, tombées à l’eau, l’équipage a dérivé sur une banquise pendant plus de trente minutes avant d’être secouru par une autre participante dans son propre canot. M. Saint-Laurent assure que ces amateurs sont pleinement conscients des dangers du sport. Chaque événement de ce type est encadré du mieux possible.

« C’est bien plus sécuritaire qu’auparavant. Désormais, il y a beaucoup plus de visibilité et, naturellement, un public plus large. Le Carnaval de Québec représente la meilleure tribune pour le canot à glace », précise M. Saint-Laurent, qui ne craint pas que cet incident nuise à la réputation du sport.

« Les autres canots ont l’obligation d’intervenir en cas de détresse, en plus des mesures de sécurité qui ont été mises en place », ajoute Marie-Ève Jacob, directrice générale du Carnaval de Québec.

Une journée intense

Les organisateurs confirment avoir fait face à plusieurs incidents au cours de cette journée. Pas moins de 20 équipes sur 54 n’ont pas terminé le parcours, un record des dix dernières années pour cet événement. Un post-mortem sera organisé pour évaluer les améliorations à apporter.

« Je peux affirmer que les mesures et le protocole en place ont été respectés », certifie la directrice générale.

L’association prévoit également de transmettre un message clair à ses membres.

« Nous leur rappellerons qu’il n’y a aucune honte à abandonner une course si les conditions sont défavorables ou si l’on ne se sent pas capable de la terminer », ajoute l’homme, ancien pratiquant de cette discipline.

Retour sur le fleuve ?

L’équipage charlevoisien sera-t-il de retour sur le fleuve prochainement ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais pour Dominique Forgues, cet incident a suffi pour lui donner envie de mettre un terme définitif à sa carrière.

« Ce traumatisme est suffisant pour clore ma carrière », conclut M. Forgues.