Camping illégal : un problème qui s’accentue
Publié le 20 juillet 2020 à 18:30, modifié le 20 juillet 2020 à 17:25
Par: CIMTCHAU
Le problème de camping illégal continue de retenir l’attention encore une fois cet été. Les plages de Percé très prisées cette saison. Bien qu’il existe un règlement de la ville l’interdisant, la pratique gagne du terrain dans des milieux parfois fragiles.
Malgré l’interdiction de camper, plusieurs véhicules et tentes se trouvaient sur la barre de sable du Barachois, une zone jugée fragile.
« Nous on a un règlement à la ville de Percé, c’est sûr qu’il y en a toujours eu des gens qui allait camper gratuitement dans des endroits où c’était par permis, mais bon il n’y avait pas assez de débordement », explique Cathy Poirier, mairesse de Percé. Mais cette année de la négligence est observée. « Mais là, en 2020, on est dans une situation autre », poursuit-elle.
Et le fort achalandage a des répercussions négatives.
« Ç’a des impacts sur le nombre de signalements, une augmentation du signalement d’activité non acceptable sur nos propriétés. On parle de camping, de feu de camp, de dépôt de déchets, circulation de VTT automobile, végétation brulé également », déplore Olivier Perrotte-Caron, coordonnateur de projet à Conservation de la nature Canada. L’organisme propriétaire du site rappelle que ces comportements menacent la santé des plages et compromettent la sécurité des usagers. « Conservation nature Canada protège des sites qui sont fragiles des milieux qui sont sensibles. Donc c’est des milieux qui peuvent facilement être dégradés par l’usage non contrôlé sur ces sites », précise M. Perrotte-Caron.
Bien que des affiches ont été ajoutées par la ville, l’organisme a dû intervenir. « On fait des patrouilles, on fait beaucoup de sensibilisation aux usagers pour les informer des usages qui sont permis ou pas sur nos propriétés », mentionne-t-il.
En plus de cette sensibilisation, la ville et l’organisme n’excluent pas de faire appel aux autorités. « Notre règlement nous permet de travailler avec la SQ, c’est un règlement qui est applicable par la Sureté du Québec, cette année on est vraiment dans un drôle de débordement qui fait en sorte qu’on doit prendre des mesures un peu plus correctives », assure Mme Poirier.
« La sureté du Québec a le pouvoir d’émettre des contraventions, c’est quelque chose qui pourrait être fait dans les prochaines semaines », ajoute Olivier Perrotte-Caron « Il y a beaucoup de gens qui font ça dans les règles de l’art, mais c’est des milieux fragiles ont pas le choix d’agir », relate la mairesse de Percé.