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Cale sèche: trop tard pour trouver un autre traversier?

Publié le 5 février 2025 à 16:28, modifié le 6 février 2025 à 11:14

Par: Patrick Giguère

D’ici le printemps 2026, le navire Madeleine II de la Coopérative de transport maritime, qui fait la liaison entre le continent et les Îles-de-la-Madeleine, devra être retiré des eaux pour des inspections en cale sèche. Mais à l’heure actuelle, aucun traversier de remplacement n’a été trouvé et le temps est compté.

Un bris de service de quelques semaines qui pourrait chambouler le quotidien des Madelinots, alors que le gouvernement fédéral n’a toujours aucun navire pour prendre le relais.

« C’est complètement irresponsable de la part de Transports Canada de laisser planer le doute sur le maintien des services de traversier vers les Îles-de-la-Madeleine. C’est un service qui fonctionne douze mois par année depuis 2009» ,fulmine le député péquiste des Îles-de-la-Madeline, Joël Arseneau.

Et le temps presse…
« Il faut trouver un bateau de relève. Il faut l’armer; c’est-à-dire de s’assurer que l’équipage puisse prendre connaissance du navire et développe des aptitudes et habitudes pour opérer ce navire-là. Il faut faire des tests dans les ports de Cap-aux-Meules et de Souris. Il faut surtout le trouver. Un bateau comme ça, ça ne se trouve pas au marché du coin», explique le directeur par intérim de la Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre.

L’inquiétude est palpable dans la communauté des affaires madelinienne depuis les derniers jours.

« Sur le plan économique, un arrêt de quelques semaines serait catastrophique pour les approvisionnements, pour les exportations », explique l’ancien maire de l’archipel.

Conformément aux exigences réglementaires, les traversiers doivent être mis en cale sèche deux fois tous les cinq ans afin de maintenir la coque et les autres parties du navire qui sont sous l’eau. C’est le gouvernement fédéral qui est responsable de la desserte, par le biais de CTMA, et à qui revient la mission de trouver de maintenir ce service essentiel.

« On ne s’imagine pas qu’un moment donné on ferme des aéroports parce qu’on n’a pas pensé qu’il fallait réparer une piste ou avoir des contrôleurs aériens. Ça fait partie des essentiels », illustre le député.

Dans un bref courriel, l’instance gouvernementale dit reconnaître « l’importance du service de traversier pour la communauté des Îles-de-la-Madeleine. (…) Transports Canada continue d’explorer les possibilités pour minimiser les perturbations au service vers les Îles-de-la-Madeleine. »

« C’est un peu une situation surréelle en quelque sorte de voir l’inertie du gouvernement fédéral devant cette évidence là, qui est la cale sèche dans un an, d’une part, et l’autre évidence, c’est d’avoir un plan de contingence» , indique M.Lapierre.

Par contre, un bateau pourrait être utilisé pour transporter de la marchandise, mais les piétons devraient se trouver vers l’avion. Selon nos informations, plusieurs partenaires du milieu doivent tenir une conférence de presse sur le sujet en début de semaine prochaine, afin de faire pression sur le gouvernement fédéral.

Malgré nos nombreuses tentatives, il a nous a été impossible de recueillir les réactions de la direction de la CTMA.