Une mission commune pour les citoyens membres Desjardins : sauver le point de services de Rivière-Bleue. « Que ce soit pour sortir de l’argent, pour déposer ou pour parler à un représentant, la caisse qui est ici doit rester ici », réclame la porte-parole du mouvement, Martine Lévesque.

Malgré l’annonce de Desjardins à fermer les portes de ce point de services, la communauté espère que les dirigeants reviennent sur leur décision. « On veut on y croire, on sait que les caisses sont déterminées, mais nous aussi on veut y croire jusqu’au bout », souligne une fière citoyenne et manifestante.

Les membres devront parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre à la succursale la plus près. Les gens devront se diriger vers St-Éleuthère, Dégelis ou Témiscouata-sur-le-Lac pour avoir recours aux services qui leur sont chers. « Je pense à ceux qui n’ont pas de voiture, ils sont à pied, comment ils vont faire ? », se demande une résidente.

Avec le virage vers des transactions numériques, les aînés se sentent oubliés et négligés. « On n’a plus d’église, plus de caisse, good bye les petits vieux, allez ailleurs ! », ajoute l’ancienne mairesse de Rivière-Bleue, Gilka Théberge. « Si ça doit fermer, laissez au moins un guichet. Pour payer les comptes, on s’arrange avec nos enfants, car moi je n’ai pas internet », déclare une autre.

Une pétition, lancée la semaine dernière, compte maintenant plus de 1800 signatures. Selon Martine Lévesque, les signataires croient en l’importance de garder un service de proximité et de maintenir le commerce local.

La porte-parole ajoute que la mission de la coopérative est avant tout de donner la chance aux petites communautés de réussir. Elle explique ne pas comprendre ces changements et ces fermetures dans le Bas-St-Laurent. “J’espère que monsieur Desjardins va se retourner dans sa tombe parce que ce n’était pas son but”, affirme une citoyenne de 83 ans, qui a grandi à côté de cette caisse.

La communauté se dit également inquiète quant à l’avenir du village. Le maire de Rivière-Bleue, Claude Pelletier s’oppose à cette fermeture qui engendrera des inconvénients majeurs aux entreprises. « Si on veut se développer si on veut trouver des façons d’améliorer et d’attirer nos jeunes ça prend un minimum de service et c’est ce qui va manquer dans cette décision-là. »

La fermeture de la caisse est prévue pour le 6 juin 2024 si l’administration ne revient pas sur sa décision. En attendant, les citoyens crient haut et fort pour maintenir leurs services.