Une entreprise familiale qui se retrouve dans une situation financière précaire, c’est la prémisse d’El Dorado snack-bar, un café-théâtre adapté par la troupe Anous.

« Les pièces de Marie-Thérèse Quinton sont particulièrement agréables à jouer parce qu’on est dans le domaine de la comédie, on le sait qu’on va faire rire puis on le sait que les gens ont besoin de rire actuellement », lance Suzie Sicotte, membre du CA de la troupe Anous.

C’est également l’occasion pour la troupe de souligner la carrière de la dramaturge à qui l’on doit le scénario de la pièce qui fête aujourd’hui ses vingt ans.

« C’est une autrice qu’on a quand même retenu à plusieurs reprises au cours de nos trente quelques années de production », explique Mme Sicotte.

« Quand on est tombé sur cette pièce-là, tout le monde s’est dit «ah non, elle est drôle, me semble qu’on va avoir du fun à la jouer ». Donc on a dit « go, c’est celle qu’on prend » », ajoute pour sa part la comédienne Caroline Gagnon.

La pièce sera présentée sous forme de café-théâtre, une formule loin d’être étrangère à la troupe Anous qui a l’habitude de mettre sur pied des productions visant à interagir avec le public.

« On se promène à travers le public. On choisit des pièces souvent parce qu’elles nous permettent ce jeu-là », indique Mme Sicotte.

« Il y a des personnages qui vont arriver par les coulisses, mais il y a des personnages qui arrivent d’ailleurs. On se promène dans la salle, il y a même une scène qui se joue tout au complet dans la salle », soutient Mme Gagnon.

La production rassemble une distribution de six comédiens qui se sont lancé le défi de donner vie à pas moins de 19 personnages. C’est donc tout un travail de mise en scène qui s’est orchestré depuis l’automne dernier.

« On essaye de choisir des personnages qui nous tentent, qui nous intéressent. Mais là ce personnage-là joue tout de suite après un autre personnage…Ah, mais là il faut que je choisisse le premier personnage. Le deuxième, il faut que ce soit quelqu’un d’autre pour que les changements de costume puissent se faire », explique Mme Gagnon.

« On s’aide, tu sais. Il y en a une qui arrive en courant, on a déjà la robe dans les airs, on lui passe par-dessus le cou, on lui met ses colliers, on lui donne le rouge à lèvres, on lui replace sa petite étiquette dans le dos puis go, go, on y va! », illustre-t-elle avec humour.

Les représentations se tiendront du 31 mai au 2 juin prochain. La première de la pièce affiche d’ailleurs officiellement complet.