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Butte des demoiselles: les chantiers font des vagues chez les Madelinots

Publié le 16 juin 2025 à 17:54, modifié le 16 juin 2025 à 17:54

Par: Leo Hudon

La construction de deux maisons sur la Butte des demoiselles, à Havre-Aubert, suscite de vives réactions aux Îles-de-la-Madeleine. Le maire de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, se dit attristé par ce développement sur un site considéré comme emblématique par plusieurs citoyens.

Situés au pied de la butte, les deux chantiers avancent malgré les critiques. Aux yeux du maire, l’impact visuel de ces travaux ne passe pas inaperçu. « C’est sûr que de voir un plateau de construction qui prenait autant de place sur la butte emblématique des demoiselles, c’est choquant, ça frappe sur le coup », a-t-il déclaré.

Les terrains sur lesquels sont érigées les nouvelles habitations sont officiellement zonés résidentiels depuis 1994. La Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine a tenté de les acheter afin de préserver le site, sans succès. Le maire reconnaît les limites juridiques de la municipalité dans ce dossier. Interdire la construction sur des terrains déjà zonés résidentiels représenterait un défi.

« Les propriétaires de ces terrains-là ne sont pas obligés de céder, ils ne sont pas obligés de vendre. […] Est-ce que la municipalité peut décréter ou interdire la construction sur des terrains zonés résidentiels? Ça, c’est plus compliqué », explique-t-il.

Pour interdire toute construction, la municipalité devrait offrir une compensation aux propriétaires concernés. Une option qui sera analysée dans le cadre du prochain schéma d’aménagement et de développement du territoire. « On doit se poser collectivement la question : est-ce qu’on veut payer pour protéger des paysages et des terres emblématiques des Îles-de-la-Madeleine? », ajoute le maire.

Si certains dénoncent une atteinte au patrimoine naturel de Havre-Aubert, d’autres se montrent plus tolérants. « Ils ont acheté leurs terrains. Du moment qu’ils construisent puis que ce soit propre autour, il n’y a rien qui peut déranger le paysage comme tel, même qu’il y aurait deux ou trois maisons dans le bas de la Butte des demoiselles », estime un résident.

« Le monde, c’est sûr qu’ils chialent pour tout, mais ceux qui devraient chialer en premier, ce serait nous autres, parce qu’on l’a dans le visage », renchérit une personne résidant en bordure des chantiers.