Depuis la publication du budget fédéral mardi, plusieurs cherchent où se trouvent les solutions pour venir en aide aux enjeux gaspésiens.

« Donc, dans toutes les priorités qu’on avait mises, il y en a une seule où le fédéral a répondu présent, c’est le logement. Tous les autres, on reste sur notre appétit », affirme Daniel Côté, maire de la Ville de Gaspé.

Que ce soit les pêches, les infrastructures des parcs nationaux ou encore la question du transport, la liste est longue quant aux problèmes à prendre en considération.

Il explique : « Les infrastructures municipales dans ce cas-ci, on espérait avoir des signaux comme quoi le programme de la TECQ par exemple, la taxe sur l’essence, est reconduit pour avoir de l’argent en infrastructures municipales. Là-dessus, il n’y a aucun signal, ça fait plusieurs mois qu’on martèle que c’est important de renouveler ce programme là, que toutes nos instances provinciales et fédérales au niveau municipal font pression dans ce sens-là, mais c’est encore un silence radio. »

Seul point positif selon le maire de Gaspé : la question du logement.

Daniel Côté, se réjouit : « En logement, les signaux étaient déjà très positifs, donc ça se confirme au budget. Il y aura beaucoup d’argent au niveau du logement, mais avec quand même pas mal de contraintes sur la façon d’investir cet argent-là. Et on est dans un champ de compétence provinciale et en partie municipale. Donc, comment va aboutir cet argent-là sur le terrain ? J’ai hâte de voir. »

Pour le groupe de défenses des travailleurs, il n’y a rien pour améliorer le sort des pêcheurs. Étant donné la crise, la réforme de l’assurance-emploi est d’autant plus attendue en Gaspésie.

Nadia Mongeon, coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Pabok, se dit déçue : « J’attendais à ce qu’il règle aussi le RRQAP. Là, les femmes qui se retrouvent sans assurance emploi après leur congé maternité, mais ça non plus ça n’a pas été mis dans le budget.  Fait qu’on est vraiment déçu parce que y a rien dans le fond pour la souffrance emploi »

D’ailleurs, le milieu des pêches se dit  déçu, mais pas surpris de l’absence de mesures d’aide pour ses travailleurs.

Patrice Élément, directeur de l’Office des pêcheurs de crevette du Québec, n’est pas surpris : « Il y aurait des sommes allouées pour la réflexion des ports ce qui peut être intéressant notamment pour nous à Rivière-au-Renard. Mais on aurait quand même aimé avoir quelque chose pour aider nos pêcheurs dans le contexte spécifique de la crise qu’on vit dans le secteur de la crevette. »

Il garde un peu d’espoir pour la suite des choses : « On a encore espoir qu’il y ait peut-être quelque chose qui va être fait. Mais…ça aurait été une forme de soulagement quand même si on avait vu quelque chose dans le budget.»

La ministre de Pêches et Océans Canada, Diane Lebouthillier a-t-elle entendu la grogne des acteurs de la région ? Elle tiendra un point de presse ce jeudi pour souligner les mesurse qui, selon elle, bénéficieront aux Gaspésiens et Madelinots.