Budget 2025 : une grande déception pour les producteurs de Charlevoix
Publié le 27 mars 2025 à 12:53, modifié le 27 mars 2025 à 16:31
Par: Jérôme Gagnon

(Mise à jour 16h28) Le président de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord ne mâche pas ses mots à l’égard du budget 2025-2026 du Québec. Selon l’homme, le Gouvernement du Québec ne croit tout simplement pas à l’agriculture au Québec et abandonne ses producteurs.
Devant une guerre tarifaire menaçant l’industrie, le gouvernement du Québec a réduit l’enveloppe destinée aux régions de 142 M$ à 98 M$, indique le représentant. « Un non-sens », souligne-t-il. De plus, l’argent promis se fait attendre, notamment pour la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci.
Le budget du ministre Eric Girard, présenté mardi, réduit de 1,7 % le budget global du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) par rapport à l’année précédente. Il prévoit 100 millions de dollars sur cinq ans pour le Plan d’agriculture durable 2020-2030, 60,3 millions pour la mise en œuvre de la Politique bioalimentaire du Québec 2025-2035, et 42 millions pour le Programme Investissement Croissance Durable.
« Les entreprises agricoles et forestières seront parmi les plus affectées par les tarifs du président américain. Cette menace s’ajoute aux difficultés vécues par des milliers d’entre elles ces dernières années. La réponse du gouvernement, qui, de surcroît, diminue de 1,7 % le budget global du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (de 1 303 M$ à 1 281 M$), sera accueillie tièdement », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Yves Laurencelle dénonce un écart entre les discours sur la souveraineté alimentaire et les actions du gouvernement, estimant que les députés régionaux sont ignorés. M. Laurencelle s’inquiète pour l’avenir de plusieurs fermes de la région.
« Depuis la sortie du budget hier, si tu savais le nombre de producteurs de Charlevoix qui m’ont appelé, c’est déconcertant », dit-il.
L’UPA sera d’ailleurs proactive dans le cadre de la campagne fédérale. Des aides financières directes aux entreprises en difficulté sont réclamées. Les tarifs douaniers avec les États-Unis auront un impact considérable, termine le président.
Une rencontre productive
En après-midi, la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré et le président de l’UPA Capitale-Nationale-Côte-Nord se sont rencontrés en personne. Selon l’élue de la CAQ, le rendez-vous a permis de renouer les liens entre les deux partis.
« Je leur ai fait comprendre que je suis là pour eux et que je voulais travailler avec eux comme alliée. Mon rôle est d’être leur voix au sein du gouvernement. Ce fut une belle rencontre extrêmement productive », note Kariane Bourassa.