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Briser l’isolement, une note à la fois

Publié le 22 janvier 2020 à 14:58, modifié le 22 janvier 2020 à 14:58

Par: CIMTCHAU

Briser l’isolement que vivent les personnes âgées grâce à la musique. C’est ce qu’a fait l’artiste gaspésien Jacques Bélanger durant le temps des Fêtes, dans des résidences pour aînés de la Baie-des-Chaleurs. Cette initiative a été un franc succès.

La musique transcende les générations et elle a plusieurs vertus, dont celle de briser l’isolement. « Ils ne peuvent pas se déplacer. Alors, pourquoi ne pas aller les rencontrer dans leurs résidences et leur offrir de la musique », lance le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Cette idée a germé dans l’esprit du député de Bonaventure. C’est de là qu’est né le projet d’une tournée des résidences de personnes âgées durant le temps des Fêtes.

« L’artiste s’est produit dans 26 résidences pour aînés et a rencontré tout près de 300 personnes et l’accueil a été fulgurant », ajoute-t-il.

« C’est merveilleux. Ça nous fait sortir de l’isolement. (…) On veut qu’il revienne et on va tout faire pour qu’il revienne », scande une résidente du Manoir du Havre, à Maria.

« J’ai bien aimé ça parce que j’ai joué de la musique moi aussi. On chantait tous ces chansons-là nous dans le temps après la guerre », en ajoute un autre.

Et force est de constater que ce n’est pas seulement les spectateurs qui apprécient l’expérience.

« Ça apporte beaucoup de bonheur. Les gens attendent vraiment les spectacles chaque fois qu’il y en a un », avance la secrétaire administrative du Manoir du Havre, Alexandra Leblanc.

« C’est une joie de vivre des voir aller. C’est vraiment spécial. (…) Même pour nous parce que ça nous donne des émotions. De les voir danser tantôt. Les petites larmes ont commencé (à tomber)», admet la préposée aux bénéficiaires, Rachel Boudreault.

« Devant tous ces gens-là… j’adore ça. J’adore ça parce que… peux-tu zoomer sur mes bras? C’est ça que ça fait », explique le musicien Jacques Bélanger, en pointant les poils hérissés sur son avant-bras.

Par contre, le financement manque pour poursuivre l’initiative. « Je demande aux MRC et aux maires de soutenir financièrement l’activité », soutient le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

« J’aimerais que l’argent n’aille pas juste en réflexion, en table ronde, en bureaucratie, mais qu’on soit dans l’action rapidement », enchérit-il.

« La musique c’est la plus belle, la plus douce, la plus revigorante de toutes les doudous du monde », conclut Jacques Bélanger.