Bris de services en obstétrique à Chandler: tout le monde cherche des solutions
Publié le 21 septembre 2022 à 15:26, modifié le 21 septembre 2022 à 15:26
Par: Louis-Philippe Morin
Le CISSS, le personnel infirmier, les groupes de femmes et même le ministre de la Santé cherchent des solutions à cette situation déplorable.
Le CISSS de la Gaspésie admet que des ruptures de services sont survenues en obstétrique ces dernières semaines à Chandler. Des organismes déplorent un stress inutile pour les familles de la région, dont la femme doit accoucher dans les prochains jours.
Le CISSS de la Gaspésie montre des signes de fatigue et commence à craquer, notamment en ce qui concerne les services d’obstétrique à Chandler. Une situation qui ne rassure pas les femmes qui doivent accoucher dans les prochains jours.
« C’est quelque chose dont les familles, les femmes nous parlent… Les groupes de femmes aussi, sur le territoire, nous parlent. C’est évidemment extrêmement anxiogène pour des familles, pour des femmes de savoir qu’elles vont peut-être avoir à se déplacer sur, dans certains cas, des centaines de kilomètres pour aller accoucher. », affirme Nastassia Valois-Williams, coordonnatrice de la Table de concertation des femmes GÎM
Dans une déclaration, les gestionnaires du CISSS ont affirmé :
« … le défi de main-d’œuvre est bien réel. Le CISSS tente de déployer le personnel de façon à obtenir une sécurité des soins offerts dans ses installations. »
Le stress que provoque cette situation est vécu, non seulement par les familles, mais aussi par le personnel infirmier. Et le syndicat estime qu’il manque une vingtaine d’infirmières en obstétrique sur le territoire couvert par le CISSS.
« En Gaspésie et, aussi, au Québec, il y a des virages qui doivent être pris, notamment en obstétrique. Ce sont des secteurs qui sont en pénurie de façon constante, récurrente. Je pense qu’il faut changer les façons de faire. », propose Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ
Au même moment, le ministre de la Santé était de passage dans la région. Il a parlé d’une quarantaine d’infirmières étrangères qui seront déployées sur le territoire… une solution qui comporte aussi ses défis.
« Si on est capable, rapidement, de trouver des logements pour ces gens-là. Par exemple de les loger à l’hôtel : on sait que ce n’est pas quelque chose de permanent qu’on veut faire. Mais là, on a un programme qui était mis en place au début de l’année, c’est tout récent par le ministère des Affaires municipales. Pour être capable de construire des logements rapidement. », ajoute Christian Dubé, candidat caquiste de Laprairie et ex-ministre de la Santé
Tous ceux qui travaillent au dossier le confirment : les ruptures de services se multiplieront malheureusement, sur le territoire de la Gaspésie, dans les prochains mois.
« Je pense que les professionnels de la santé arrivent à s’organiser et faire de leur mieux, mais, il pourrait y arriver quelque chose de grave un moment ou un autre (…) La dignité des familles appelle à ce qu’on fasse mieux. », rajoute madame Valois-Williams
L’accouchement des solutions sera ardu et long. Mais tous les acteurs au dossier prévoient un modèle qui fera l’envie des parents autour du monde.