La Témiscouataine a disputé son 2e combat professionnel en février dernier et elle est parfaite jusqu’ici avec deux victoires. La COVID-19 s’est toutefois interposée l’empêchant de poursuivre sur sa lancée. Dans les dernières semaines, le gouvernement du Québec a permis la reprise graduelle de certaines disciplines à l’exception des sports de combat où les simulations ne sont pas autorisées en entraînement, mais il est tout de même possible de s’entraîner.

Elle crie à l’injustice

Beaudoin affirme que le contexte actuel est déjà difficile à vivre, mais l’idée que la Santé publique interdisse les affrontements professionnels jusqu’à l’obtention du vaccin est la goutte qui fait déborder le vase.

«Je trouve qu’on vit une grosse injustice présentement et c’est comme du racisme vis-à-vis notre sport. C’est de la discrimination, parce que tous les autres sports vont recommencer. De notre part, on a un plan très clair de se faire tester comme tout le monde comme on voit au hockey. Je ne comprends pas il est où le problème», a-t-elle affirmée d’entrée de jeu.

L’athlète de 24 ans a expliqué qu’Eye of the Tiger Management a soumis son plan de relance aux autorités sanitaires en mai dernier et que le groupe n’a jamais eu de nouvelles par la suite. Beaudoin travaille dans un bar de Québec et s’est mise à jouer au soccer de façon récréative dans les dernières semaines. Elle ne comprend pas pourquoi la population peut pratiquer certains sports et sortir en public prendre un verre, mais que les sports de combat professionnels seraient proscrits. D’autant plus que le Canadien de Montréal et l’Impact de Montréal préparent leur retour au jeu où plus de tests doivent être effectués pour s’assurer que personne ne soit porteur du virus. En boxe, en comptabilisant des arbitres, combattants, juges et entraîneurs, beaucoup moins de tests sont nécessaires.

«Je n’en reviens pas, c’est comme impossible. C’est comme un cauchemar. J’essaie de gagner ma vie avec mon sport», a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités de la boxe au Québec ont réagi à cette possibilité sur les médias sociaux aujourd’hui, mais il faut préciser que la décision de la Santé publique n’est pas encore officielle.