En janvier, la dette de Bonaventure était estimée à 7 millions de dollars lors du dépôt du budget. Mais hier, c’est plutôt une dette deux fois plus imposante qui a été dévoilé aux citoyens. Le maire suppléant explique qu’il y a eu une erreur de calcul.

« La dette est due principalement à la grille de calcul qui nous a été présenté au conseil et qui n’était pas bon. On a eu aussi peu d’effectifs et aussi un roulement en personnel. On a eu comme cinq directeurs généraux à l’époque. Avec un manque de personnel comme tel, les chiffres étaient difficiles à sortir », explique le maire suppléant de Bonaventure, Pierre Gagnon.

Les citoyens présents au conseil se sont posé quelques questions alors qu’on avait prédit près de 7 millions en dette, mais ceux-ci sont compréhensifs auprès des élus.

« Je suis content de voir que le conseil en place, le nouveau maire suppléant et tout ça. Ils mettent vraiment toute leur attention là-dessus. Ça fait un an qu’on pose des questions et qu’on n’avait pas de réponse », exprime un citoyen de Bonaventure.

« Je sais que les gens sont prêts à effacer le tableau et aller vers l’avenir. Je les comprends »

Bonaventure apportera quelques modifications au sein de ses organisations. Pierre Gagnon mentionne que les projets importants se feront en maigre quantité afin d’éviter les folies financières.

« On va mobiliser notre restructuration de nos organisations comme telles. On va s’organiser au minimum au niveau des projets majeurs », souligne-t-il.

Pour le moment, seulement deux projets d’importance sont dans le viseur de la ville. Celui de la réfection de la rue des Peters et du chemin Thivierge.

« On a le projet Thivierge qui est à venir moyennant la condition qu’on va recevoir le financement de l’ordre de 90 pour cent. On va se limiter à ça. Pour l’instant, ça va être ça à court terme. On verra pour les projets futurs », soutient M. Gagnon.

La municipalité n’est pas encore à l’étape d’évaluer les impacts d’une dette aussi élevée, malgré la lourdeur de la tâche.

« Pour l’instant, on n’a pas commencé complètement à analyser tout ça, mais on doit s’assurer d’offrir à notre population des services essentiels et maintenir aussi nos installations », explique l’ancien conseiller municipal.

Et cette situation a de quoi rouvrir les plaies laissé par l’ancien maire… un retour dans le passé qui a fait réfléchir les Bonaventuriens.