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Bois-joli : une opération policière sème l’inquiétude

Publié le 17 mars 2023 à 16:28, modifié le 17 mars 2023 à 16:28

Par: Honorine Ngountchoup

Mardi soir un vol à main armée a eu lieu au Dépanneur Yatout de Balmoral. La police a été alertée et s’est rendue sur les lieux. Heureusement, aucun blessé en lice. Une opération policière a eu lieu le lendemain pour arrêter le suspect, Jessey Selesse 25 ans, et c’est là que le bât blesse. Des policiers étaient lourdement armés dans les rues sans que la population ne sache ce qui se passe. Les résidents n’ont reçu aucun signalement et la nouvelle a circulé autrement.

« Le commérage puis il y en a un autre qui avait dit qu’il y avait un vol à main armée au dépanneur. (…) moi je n’ai rien que su par du monde de par chez nous. Je rien que su ça 2 jours après. » relate un résident.
« Je n’ai pas eu de connaissance que la police l’avait arrêté tout ça, juste en lisant les informations sur Facebook.» dit un voisin.

La GRC assure que l’opération qui a été menée respectait l’ensemble des critères en vigueur pour ce type d’événement.
« La présence policière a été accrue dans ces zones à ce moment-là. La présence policière et les recherches ne répondaient pas aux critères d’un message en alerte. Mais la GRC au Nouveau-Brunswick est toujours prête à émettre un message d’alerte si les besoins s’en fait sentir. » déclare le caporal Hans J. Ouellette, agent des relations avec les médias de la gendarmerie royale du Canada au N-B

L’incident aurait pu mal tourner, car ce lieu de l’avenue des Pionniers est à fort achalandage.
« Ils auraient pu comme le dire plus vite. Parce que lui il était armé, disons. Ça aurait pu aller comme plus vite. » souligne Fabienne Lévesque, employée au Dépanneur Yatout.

La mère de Mélanie Poirier, l’employée qui était en service pendant le braquage, travaille elle aussi au dépanneur. Les retrouvailles avec sa fille juste après les événements étaient des plus émouvantes.
« Ouf c’était quelque chose. Même elle n’est pas trop bien encore. Elle est encore sur les nerfs. Je l’ai ramassé dans mes bras puis je l’ai serré puis on s’est mis à brailler. » exprime Danika Poirier, employée au Dépanneur Yatout et mère de Mélanie.

Fabienne qui travaille au dépanneur depuis son ouverture il y a vingt-huit ans est choquée, mais n’est pas surprise qu’une telle chose ait pu se produire.
« Oh ça fait mal au cœur. Oh ça! Ça peut arriver n’importe où à cette heure. On ne sait pas. » dit Fabienne Lévesque.

Mélanie ne souhaite pas témoigner devant la caméra pour le moment. Elle dit être frustrée et enragée. Et sa mère espère qu’elle finira par oublier ce qu’elle a vécu. Selesse, pour sa part, a été arrêtée et a comparu jeudi après-midi au tribunal de Campbellton.