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Bois d’œuvre: Peu d’impacts sur les exportations de la Gaspésie

Publié le 26 novembre 2021 à 16:01, modifié le 26 novembre 2021 à 16:06

Par: Patrick Giguère

Le gouvernement américain souhaite doubler les droits compensatoires sur le bois d’œuvre canadien à compter de l’an prochain. Avec cette mesure, quels seront les impacts sur les exportations ?

Les intentions du président américain pour le bois d’œuvre, ce produit de première transformation, pourraient déstabiliser le marché des deux côtés de la frontière.

« L’impact que ça peut avoir, c’est qu’en augmentant le prix d’accès aux États-Unis, il risque d’avoir moins de chantiers aux États-Unis. Ça pourrait diminuer la demande pour les scieries gaspésiennes, parce que si le prix augmente, il y a des gens qui ne pourront plus se payer une maison neuve», avance le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

En moyenne, les droits de douane américains passeront de 9 à 18 % pour le bois d’œuvre dès l’an prochain. Les Américains estiment que le Canada subventionne son industrie forestière et qu’ils font face à une concurrence déloyale. Pourtant, la modification du régime forestier québécois visait à régler ce genre de conflit.

«On croyait vraiment les anciens gouvernements du Québec qu’en modifiant le régime forestier, on aurait une situation plus avantageuse. Visiblement, les Américains ne pensent pas comme ça», explique le président du Comité forêt de l’Union des municipalités du Québec et maire de Baie-Comeau, Yves Montigny.

Le conflit du bois d’œuvre dure depuis plus de 30 ans entre les gouvernements canadiens et américains.

«Ça devient fatigant parce que ça crée de l’incertitude et ça force même des moulins à ne pas investir en modernisation quand il y a des guerres commerciales qui se pointent à l’horizon», fait remarquer l’ex-député péquiste.

Dans un entretien téléphonique, le Groupe Lebel a affirmé s’attendre à une telle annonce. Le manufacturier en bois d’œuvre ajustera sa stratégie de mise en marché en conséquence.

«Actuellement, les scieries sont en bonne posture financière. Elles ont fait beaucoup d’argent avec le prix du bois qui a frôlé le 2000 piastres du mille pieds. Ce que ça va faire, c’est que les scieries vont refiler la facture aux consommateurs américains», explique monsieur Roy.

Le gouvernement fédéral n’exclut pas la possibilité d’imposer des mesures de représailles pour riposter contre l’augmentation des droits de douane américains sur le bois d’œuvre canadien.

-Avec les informations de TVA Nouvelles