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Bois d’œuvre : des tarifs douaniers de 21 % au NB

Publié le 7 novembre 2017 à 15:52, modifié le 7 novembre 2017 à 17:13

Par: CIMTCHAU

Le Nouveau-Brunswick sera la seule province des Maritimes à devoir payer des droits compensateurs et antidumping dans le conflit du bois d’œuvre. Ces droits sont imposés par le département du commerce américain à l’industrie canadienne.

Les producteurs de bois d’œuvre du Canada se voient imposer des tarifs douaniers supplémentaires de 20,83%. «Il y a une accusation d’antidumping qui veut dire que les entreprises vendraient leur bois à un prix qui est trop bas et une deuxième accusation qui est que les gouvernements subventionnent de façon déraisonnable l’industrie», précise le professeur de l’école de foresterie de l’Université de Moncton – Campus Edmundston, Michel Soucy.

C’est sur ce deuxième point que J.D. Irving a pu obtenir une réduction de sa pénalité. Le géant néo-brunswickois bénéficie d’un taux de 9,92% après avoir prouvé qu’il était peu subventionné. «C’est très clair que d’imposer des droits punitifs à la hauteur de 20 %, ou minimum 10 % pour l’entreprise J.D. Irving c’est énorme comme conséquence», assure M. Soucy.

À l’usine Grande Rivière de Saint-Léonard, les travailleurs restent peu préoccupés par cette mesure. «Il n’y a pas assez d’usines sur le côté américain pour fournir la demande du bois d’œuvre. C’est pour cela que le bois du Canada est primordial pour eux autres», relate le vice-président syndical du Local 2 d’Unifor, Daniel Poitras.

«Ça n’affecte pas l’usine. On vire sept jours par semaine, 24 heures sur 24 et il manque du monde pour travailler.» Richard Martin, Président syndical, Local 2 d’Unifor

Historiquement, la province avait échappé à de telles pénalités. Une loi adoptée en 2014 explique ce changement de garde des Américains. «Le gouvernement a permis de vendre un peu plus de bois de la forêt publique et ça clairement ça n’a pas fait plaisir à la compétition», explique Michel Soucy.

La hausse des prix du bois d’œuvre a jusqu’à présent permis aux entreprises d’éviter les contrecoups de cette crise. «Il y a une reprise économique générale à travers la planète, au États-Unis il y a une bonne reprise de la construction de maisons, il y a eu beaucoup de désastres naturels qui font qu’il y a un besoin en bois et ça explique qu’il y a une augmentation de la demande. Une augmentation des prix», précise le professeur  de l’école de foresterie.

Malgré tout, J.D. Irving somme le gouvernement provincial d’agir afin de demander une révision de la situation du Nouveau-Brunswick pour rétablir l’exemption qui était en place depuis 35 ans.