Blocus de Listuguj : Les micmacs toujours sur place malgré l’injonction
Publié le 26 février 2020 à 17:36, modifié le 26 février 2020 à 17:43
Par: Patrick Giguère
Une dizaine de membres de la communauté micmaque occupent toujours les lieux malgré l’injonction qui a été accordée au gouvernement du Québec, hier. Les autochtones ont décidé de faire fi de l’injonction qui leur ordonne de quitter les lieux.
Les Micmacs maintiennent leur campement près des rails et il n’est pas question pour eux de laisser passer un train ou de quitter les lieux tant et aussi longtemps que les policiers de la GRC ne quitteront pas la communauté de Wet’suwet’en en Colombie-Britannique et que le gouvernement fédéral n’abandonnera pas le projet de gazoduc Coastal Gaslink.
Le chef héréditaire de Listuguj, Gary Metallic n’a pas voulu nous accorder une entrevue. Du côté du service de police, impossible de savoir si une intervention est dans les plans pour briser le blocus.
Dans un communauté de presse, le gouvernement Listuguj Mi’gmaq souligne qu’il n’a pas l’intention de retirer de force les manifestants pacifiques de la voie ferrée et continuera d’assurer leur sécurité physique.«En tant que N’nu’g, nous avons la responsabilité collective de protéger la terre et nos relations. Le LMG est disposé à faciliter les discussions en vue d’une résolution pacifique. Nous espérons que des solutions pourront être trouvées grâce à un dialogue respectueux », a déclaré le chef Darcy Gray.
L’injonction ordonne aux manifestants de quitter le site et de déplacer toute structure de la voie ferrée est valide jusqu’au 5 mars prochain.
La Société du chemin de fer de la Gaspésie est impatiente de voir le conflit se régler alors que depuis le 9 février, l’organisme a perdu plus de 350 000$ et a été forcé de mettre à pied temporairement 15 employés sur 40. D’autres travailleurs pourraient subir le même sort si le blocus est maintenu. La situation sera réévaluée vendredi.