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Bilan touristique hivernal : la fin abrupte d’un hiver trop court pour certains

Publié le 28 mars 2025 à 15:17, modifié le 28 mars 2025 à 15:17

Par: Louis-Philippe Morin

L’hiver est passé en coup de vent sur la Baie-des-Chaleurs… Les conditions neigeuses, sous la moyenne, n’auront pas permis d’allonger la saison de ski ou de motoneige. Toutes ces conditions météo commencent à inquiéter les acteurs du milieu. L’arrivée de plus en plus tardive des conditions idéales pour la pratique d’activités hivernales nuit à l’industrie du ski et de la motoneige, surtout… Rappelons que cette activité motorisée rapporte annuellement, en moyenne, environ 40 millions de dollars dans la région. Des chiffres qui pourraient diminuer si la tendance se maintient.

Des sentiers en fonte, de la machinerie hivernale entreposée… moins de skieurs et des patinoires d’asphalte… On dirait que l’hiver était pressé de s’en aller en vacances. La saison froide n’aura, en termes de neige au sol, durée que quelques semaines.

« La durée a été très très courte. Je vous dirais que pour les cartes d’accès… Les droits d’accès, il y a eu une baisse. Nous, on est à peu près à 440 cartes d’accès pour le club Mont-Carleton. », explique Denis Henry, président du Club de motoneige Mont-Carleton.

Ces jours-ci, impossible pour un motoneigiste de faire le tour de la région. Seules de courtes sections entre Matane et Rivière-au-Renard sont accessibles… avec des conditions moins qu’idéales.

« C’est sûr que quand il n’y a pas neige… Les gens attendent, attendent, attendent à la dernière minute. Là, c’est le deuxième hiver qu’on frappe où la saison tarde à partir. Ça n’amène pas les gens… Ça n’incite pas les gens à acheter des cartes de droits d’accès ou acheter des motoneiges ou organiser des randonnées. », poursuit monsieur Henry.

Moins de motoneiges, moins de motoneigistes… et, donc, moins de touristes hivernaux. Les taux d’occupation des hôtels, dans la région, sont dans la moyenne. On parle de 29% pour janvier… et 45% en février.

« On se prépare, quand même, chaque année pour avoir des hivers pendant des années encore. Mais, je ne vous cacherai pas qu’on est également en train de développer de nouvelles offres pour permettre aux gens de venir dans nos établissements l’hiver… Sans que ce soit strictement relié à des grosses accumulations de neige pour la motoneige ou le ski. », nous dit, quant à elle, Lucie Dumas, vice-présidente marketing au Groupe Rioux.

Mais l’hiver n’a pas dit son dernier mot. Les conditions de ski alpin, celles de Pin Rouge dans cet exemple, sont encore acceptables… et profitent aux mordus de la descente.

« C’est une neige qui est particulière. Il y a des gens qui aiment bien faire du ski de printemps… C’est une très belle activité à faire à l’extérieur… Dans ces temps-là. », analyse ce travailleur au centre de ski Pin Rouge.

Les Gaspésiens vivent les changements climatiques de près… mais refusent d’abdiquer en pensant que l’hiver ne doit pas être vécu jusqu’à la fonte du dernier flocon.

« Il y a beaucoup de discussion sur comment le réchauffement climatique va affecter les stations de ski. Nous, on est encore correct avec l’enneigement… Le système d’enneigement qu’on a. Ça nous permet d’ouvrir aux dates qu’on prévoit et qu’on projette d’allonger la saison de ski. », commente Gaëlle Gabin, directrice générale de la station de ski sur le territoire non-organisé de New Richmond.

L’été arrive bientôt. On oubliera que l’hiver a été trop court pour certains… mais parfait pour d’autres. Laissons passer les saisons et voyons voir de quoi sera fait la prochaine saison hivernale.