En toute modestie, mais avec une pointe de satisfaction dans l’écriture, nous annonçons avoir relevé le défi : tenir un festival en personne et le faire de manière sécuritaire pendant une pandémie mondiale. Pour y arriver, nous avons choisi de réaliser l’événement principalement à l’extérieur et en deux moments, septembre et octobre. En tout, 9 jours d’activités se sont déroulés à Trois-Pistoles et à quelques autres endroits du Bas-Saint-Laurent, 36 spectacles regroupant 41 artistes ont été offert à un public avide et distancié.

Pour commencer, rappelons ce qu’est le Rendez-vous des Grandes Gueules, ce festival de contes et de récits de la francophonie ancré depuis maintenant 24 ans au coeur du Bas-Saint-Laurent. L’événement se déploie habituellement en trois volets : une programmation à la Forge à Bérubé à Trois-Pistoles; des conteuses et conteurs qui s’épivardent aux quatre coins du Bas-Saint-Laurent, en débordant même un peu, et qui offrent de spectacles dans une douzaine de lieux; et finalement une panoplie de prestations intimistes conçues pour les groupes scolaires d’une dizaine d’écoles primaires et secondaires. Outre les spectacles de contes, le Rendez-vous des Grandes Gueules se laisse aller à une multitude d’activités variées allant de la projection à la formation ne boudant pas au passage les festivités d’une soirée dansante et d’une remise de prix.

Le contexte de cette malheureuse 2020 a quelque peu modifié la formule. En effet, les spectacles pour les écoles n’ont pu être réalisés et le Rendez-vous s’épivarde s’en est tenu à cinq partenaires de diffusion seulement. Bien sûr, les conteuses et conteurs provenant de l’international n’ont pu être des nôtres, ni d’ailleurs les artistes des autres provinces. Qu’à cela ne tienne, l’équipe d’organisation s’est emportée et a préparé toutes sortes d’alternatives offrant un festival aussi riche et enivrant qu’à l’habitude. Le voici résumé en quelques chiffres… Mais d’abord, mentionnons que les mots se sont racontés en kayaks sur le fleuve, à la maison hantée de Notre-Dame-des-Neiges, au bord de la rivière Trois-Pistoles comme à l’orée des sculptures mystiques de Luc Malenfant, à la lueur du feu de joie, dans le décor sylvestre du parc Kiskotuk, au quai de Trois-Pistoles, au garage Viateur, devant l’ancienne tannerie, au coeur du marché public et dans la cour du Caveau. Bref, des décors grandioses ont bercé le festival et en ont presque rendue jalouse la Forge à Bérubé. Rassurez-vous, elle n’a pas été oubliée pour autant dans cette programmation!

Le Rendez-vous des Grandes Gueules en chiffres

Des activités :

• 33 spectacles dont…
  • 5 spectacles du Rendez-vous s’épivarde (à Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Cyprien, Saint-Clément, Mont-Joli et Grand-Métis)
  • 20 spectacles publics à Trois-Pistoles et à Notre-Dame-des-Neiges
  • 4 spectacles en randonnée à Saint-Mathieu-de-Rioux, Notre-Dame-des-Neiges et Cacouna
  • 3 sorties de kayak et contes
  • 1 balade toponymique à saveur historique à Trois-Pistoles
• 1 formation professionnelle avec le RCQ
• 1 projection de film
• 2 lancements de livre et balado
• 1 radio pirate
• 1 café de la parole – conférence
• 1 remise de prix
• 1 feu sur la grève
• 1 radio-roman

Les artistes et l’équipe :

• 32 artistes de la parole
• 9 musicien.ne.s
• 2 photographes officielles
• 1 conférencier
• 1 pirate radiophonique
• 1 éditrice
• 40 bénévoles
• 9 partenaires de diffusion
• 6 technicien.ne.s
• 1 directeur vidéo
• 1 équipe de production de contes contemporains
• 2 guides de kayak
• 2 artistes de la cuisine
• 2 brasseurs
• 1 graphiste
• 1 directeur technique
• 3 employées organisatrices
• 1 directeur artistique

Les spectateurs et spectatrices:

• Plus de 100 visiteurs et visiteuses au Rendez-vous s’épivarde
• Tout près de 1000 spectateurs et spectatrices au festival

Les Compagnons de la mise en valeurs du patrimoine vivant de Trois-Pistoles, l’organisme organisateur du festival, lance déjà l’invitation pour l’année prochaine! Contre les éléments s’il le faut, de la parole contée sera à l’honneur quelque part avant le 11 octobre 2021 dans le Bas-Saint-Laurent!

Crédit photo : Laurence Meunier