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Béton Provincial : des employés de la région de Montréal manifestent à Rivière-du-Loup

Publié le 12 juin 2025 à 17:17, modifié le 12 juin 2025 à 17:17

Par: Charles Boisvert

Une manifestation s’est déroulée ce midi au centre-ville de Rivière-du-Loup. Ce qui est particulier, c’est que les syndiqués étaient rassemblés pour dénoncer un conflit de travail dans la région de Montréal.

Une trentaine de travailleurs des usines de LaSalle et de Longueuil de Béton Provincial ont manifesté, pancartes et crécelles à la main, accompagnés par environ 200 syndiqués venus en soutien.

« C’est le congrès de la Fédération de l’industrie manufacturière, à qui on est rattaché auprès de la CSN. Heureusement, cette année, ça tombe à Rivière-du-Loup », indique Gilles Marleau, président du syndicat de Béton Provincial.

De passage au Bas-Saint-Laurent, les manifestants en veulent au PDG de Béton Provincial, une entreprise qui est née à Matane. Ils dénoncent les méthodes fortes employées dans le conflit. Les employés sont en lock-out depuis le 5 décembre 2024.

« On voulait juste souligner qu’à un moment donné, il y a quand même un citoyen dans la région ici qui se fout pas mal des droits des travailleuses et travailleurs », affirme François Enault, premier vice-président de la CSN.

L’entreprise a des installations notamment à Rivière-du-Loup, à Trois-Pistoles, à Edmundston et dans Charlevoix. Aucun travailleur de nos régions n’était présent au rassemblement.

« Ils nous reçoivent bien. À notre congrès, on a été bien reçu. Et là on est dans la ville présentement devant l’hôtel de ville et je ne pense pas qu’on dérange le trafic », ajoute Gilles Marleau.

Le message se rendra-t-il?

Les résidents de Rivière-du-Loup ne semblent pas trop dérangés par la manifestation, en autant qu’elle reste pacifique.

« Si ça leur rapporte quelque chose, eux autres, c’est correct. Je n’ai pas de problème avec ça, tant que ce n’est pas du grabuge comme on peut voir à Los Angeles. »
« Je ne penserais pas que ça change mes projets de la journée. »
« Non, c’est leur droit. »

Plusieurs Louperivois s’interrogent toutefois sur la portée réelle du geste, à plus de deux heures de route de Matane.

« Je pense qu’ils devraient peut-être manifester quand même près de leur patron, de leur gestionnaire pour leur faire sentir leur mécontentement. »
« Pourquoi ils n’ont pas été manifester à Matane? »

« On voulait juste faire une manifestation symbolique, parce qu’on ne pouvait pas partir en autobus jaune jusqu’à Matane et revenir. Peut-être que la prochaine fois c’est ce qu’on va faire par contre », conclut François Enault.

La manifestation a duré environ une heure.