Beaucoup de tâches pour les infirmières auxiliaires du Nouveau-Brunswick
Publié le 6 mars 2020 à 16:49, modifié le 7 mars 2020 à 11:36
Par: CIMTCHAU
La charge de travail augmente de plus en plus pour les infirmières et infirmiers auxiliaires au Nouveau-Brunswick. Ils affirment effectuer de 80 à 90% des tâches qu’un infirmier peut accomplir. Le nombre d’heures s’accumule et peu de temps d’adaptation est accordé pour de nouvelles directives.
Les infirmières et infirmiers auxiliaires travaillent sans relâche. C’est ce que constate Mario Lemieux. Il pratique cette profession à l’hôpital régional d’Edmundston depuis 2011. Avec les années, il a vu une évolution dans les tâches qu’il doit effectuer.
«Surtout les responsabilités, on travaillait probablement aussi fort avant, mais peut-être physiquement à faire des bains et/ou à donner des marches et des choses comme ça. Le travail s’est comme complètement tourné vers notre champ de compétence», a affirmé l’infirmier auxiliaire de l’hôpital régional d’Edmundston, Mario Lemieux.
Cette charge de travail s’explique selon lui par une pénurie de main-d’œuvre qui touche le domaine de la santé dans la province. Pour certains, le poste d’infirmier auxiliaire n’a pas assez de reconnaissances :
«Y devraient être payés même plus parce qu’ils sont ici des fois des longues heures. Ils ne leur donnent pas l’occasion d’en faire. Ils ont tout le temps dit : oh, on va aller demander à l’infirmière.»
Les conditions de travail sont difficiles selon les travailleurs.
«On se vire sur un dix cents comme on dit. Ça est venu très très rapidement le changement. On a des gens qui flottent d’autres départements parce qu’il y a des infirmiers auxiliaires qui vont faire différents départements. Pis, quand qu’ils viennent, il faut s’entraider», a mentionné Mario Lemieux.
Près de 2500 infirmiers auxiliaires du Nouveau-Brunswick veulent quitter le Syndicat canadien de la fonction publique pour joindre le Conseil régional des charpentiers de l’Atlantique.
«On demeure quand même sous représenté sous le Syndicat canadien de la fonction publique. Alors nous, ce qu’on veut, c’est notre propre voix et négocier notre propre convention collective», a expliqué le président de la section locale 2717 Conseil régional des charpentiers de l’Atlantique, Daniel Devost.
La Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick doit analyser la demande de changement de syndicat. Une décision est attendue d’ici l’été.