Hydro-Québec veut ajouter 10 000 MW d’énergie éolienne dans la province d’ici 2035. Ce nouveau projet, qui sera élaboré avec l’Alliance de l’énergie de l’Est, permettra d’atteindre 10% de cette cible.

Environ 3 millions de dollars seront investis. Les communautés de 16 MRC ainsi que la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, pourront encore une fois bénéficier d’importantes retombées.

« On est extrêmement heureux. C’est un travail de longue haleine, ça fait un an et demi qu’on est en discussion », lance Michel Lagacé.

« Avec ses 209 municipalités membres et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, l’Alliance souhaite développer une zone qui saura non seulement contribuer à la transition énergétique du Québec, mais aussi générer localement des retombées économiques », poursuit le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est.

« Ça va créer des centaines d’emploi lors de la période de construction. D’être partenaire en équité dans le projet, c’est pouvoir aussi générer des revenus autonomes, qui seront générés pendant les 30 prochaines années », ajoute Mathieu Jonhson, vice-président principal – développement éolien chez Hydro-Québec.

Leur nombre précis n’est pas encore déterminé, mais environ 140 éoliennes risquent de pousser dans les prochaines années, au sud-ouest du Bas-Saint-Laurent.

Une superficie de 700 km2 est ciblée. Elle est située sur des terres publiques, soit sur les TNO Picard et Lac-Sainte-Anne, et aussi sur les territoires des municipalités Mont-Carmel et de Saint-Athanase.

« C’est vraiment merveilleux, je suis terriblement fier. Quand ils ont commencé à m’en parler, je sautais de joie parce que ça fait plusieurs années qu’on attend après ça », témoigne le maire de Mont-Carmel.  Pierre Saillant ajoute d’ailleurs que ce chantier permettra aussi d’améliorer les routes dans le secteur du Lac-de-l’Est.

Le potentiel de cette zone encore inexploitée a déjà été analysé, mais aucun projet n’a vu le jour jusqu’ici. Les partenaires l’ont nommée la zone « Wocawson » ce qui signifie « vent » en wolastoqey.

« Tout le développement éolien, la participation avec l’Alliance et avec Hydro-Québec, pour nous, c’est un genre de réconciliation économique qui se fait dans le respect », déclare Jacques Tremblay, le Grand Chef de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

Il n’est pas exclu qu’un partenaire privé soit éventuellement choisi. Pour l’instant, il s’agit des premières étapes du projet, qui visent à planifier des consultations avec le milieu et à s’assurer d’une intégration optimale des éoliennes. L’acceptabilité sociale sera encore une fois primordiale.

Nouvelle ligne de transport d’électricité

Le premier ministre du Québec a répété à plusieurs reprises récemment qu’il veut développer davantage le secteur éolien au Bas-Saint-Laurent. Dans les derniers mois, François Legault a aussi confirmé qu’il comptait donner le feu vert à la construction de nouvelles lignes de transport d’électricité. Le réseau est actuellement saturé.

Hydro-Québec confirme que le travail est débuté, mais qu’aucun tracé n’est encore déterminé.

« La bonne nouvelle, c’est qu’on est déjà en action pour débloquer des lignes de transport. On commence la période de consultation, qui est la première étape », explique le vice-président principal – développement éolien chez Hydro-Québec.

L’éolien est dans le vent, selon le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est, dont plusieurs autres projets ont été retenus lors des derniers appels d’offres.

« On est à 7 milliards en investissements potentiels d’ici les 5 à 10 prochaines années », a souligné Michel Lagacé.

« Le développement éolien dans la région du Bas-Saint-Laurent nous offre une chance unique de participer à la transition énergétique et de renforcer l’économie locale. Grâce à des partenariats solides, nous pouvons générer des retombées considérables, qui bénéficieront à nos communautés. On crée ainsi des emplois durables et on soutient des projets locaux qui améliorent la qualité de vie de tous les citoyens », a affirmé pour sa part le député de Côte-du-Sud, Mathieu Rivest.