« On a remarqué que dans les cinq dernières années ça a augmenté. Cette année, c’est un record. Un pêcheur à lui seul a ramassé 46 bars rayés dans un filet. Donc c’est de pire en pire, et ils sont énormes. Gros comme ça. Des estomacs gros comme ça », relate la superviseur de recherche aux ressources naturelles du gouvernement de Listuguj, Pamela Isaac.

Devant l’arrivée monstre de ses poissons combatifs, les pêcheurs sportifs sont emballés d’engager un combat.

« Je suis content. On va en pogner plus c’est plaisant. Il y a quand même plusieurs vagues de banc de bar rayé. Souvent on en attrape et c’est bien ici», lance l’amateur de pêche de Carleton-sur-Mer, Simon Poirier.

En revanche le bar rayé est un prédateur pour d’autres espèces de poisson plus petits.

« Lorsqu’on regarde dans leurs estomacs, on y retrouve du hareng, de l’éperlan, des anguilles, des roches aussi sans blague. En ce moment il remonte les rivières, c’est ce qu’il nous inquiète, parce qu’il commence à manger les tacons qui migrent. On est préoccupé de perdre notre volume de saumon », décrit Pam Isaac.

À la lumière de ses observations, Pamela Isaac estime que la solution est simple : il faut permettre aux gens d’en pêcher plus notamment pour se nourrir.

« Je prendrai un gros filet géant, je les ramasserais tous et je les vendrais. On les vendrait un dollar le morceau, on leur montre comment l’arranger comment les cuisiner on leur donne des recettes. Plusieurs personnes n’ont pas les mêmes droits pour aller pêcher comme ça, mais j’adorerais les aider », propose la superviseur de Listiguj, Pam Isaac.

Évidemment, les adeptes sont en faveur de cette proposition.

« Je trouve ça dommage et inquiétant pour la future génération en même temps. Parce que, c’est toujours plaisant de pêcher le maquereau et voir nos enfants en attraper 4 ou 5 en même temps et être amusés. Je suis déçu que ce poisson-là soit en plus réglementé et protégé », conclu l’adepte de pêche, Marie-Pierre Auger.

Actuellement les pêcheurs sont limités à 3 bars rayés par jour mesurant entre 50 et 65 centimètres. Pamela Isaac croit que la limite maximale devrait être retirée, considérant les monstres qu’elle a observés dans la rivière Restigouche.