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Nouvelles

Banques alimentaires : de plus en plus d’utilisateurs dans la Péninsule acadienne

Publié le 18 novembre 2024 à 17:18, modifié le 18 novembre 2024 à 17:18

Par: Alex Delcourt

Les banques alimentaires de la Péninsule acadienne sont débordées. Plusieurs notent une augmentation significative de leur nombre de clients en comparaison avec l’année dernière.

Les banques alimentaires peuvent dire merci à leur friperie. Tous les centres sont dotés de magasins de vêtements usagés qui leur permettent, avec les ventes, de subvenir aux besoins alimentaires. Ça n’empêche pas certains d’entre eux de craindre parfois de ne pas y arriver.

« On voit nos frigidaires baisser des fois et c’est vraiment inquiétant de penser que… y a-t-il des gens qui vont arriver et qu’on ne pourra pas les aider. Ça vient des fois, c’est stressant un petit peu. » – Monique Duclos, directrice de Secours Amitié, une friperie et banque alimentaire située à Lamèque

Les chiffres ne mentent pas. La banque alimentaire Au Rayon d’Espoir, à Tracadie, accueillait en 2022 plus de 3500 visiteurs. En 2024, cette demande est égalée et le mois de novembre et décembre n’est pas encore comptabilisé. Les autres banques alimentaires de la région remarquent la tendance également.

« Juste la semaine dernière, j’ai fait peut-être sept nouveaux clients qui n’étaient pas venus auparavant. On s’aperçoit que, dans les derniers mois, il y a une bonne augmentation, oui. » – Julie Lanteigne, coordonnatrice de la banque alimentaire au Secours Amitié

« Je peux confirmer que depuis deux ans, c’est une augmentation constante. Juste comparer le mois d’octobre 2022 à ce mois ici de 2024, au mois d’octobre 2024. Je suis à 76 pour cent d’augmentation, ce qui est énorme… » – René Pinet, gestionnaire de la banque alimentaire AmiSoleil

Les banques alimentaires estiment que la situation est due, essentiellement, au coût de la vie. Une opinion partagée par certains citoyens de Lamèque, qui essaient aussi d’aider.

« Ça coûte beaucoup cher. Il y a des enfants pi tout ça. Faudrait que les prix baissent ! » – Citoyenne de Lamèque

« Moi, je donne parfois. Souvent, je vais donner un petit montant ou un petit quelque chose. C’est important pour vous les banques alimentaires ? Oui, parce que moi, auparavant, j’ai déjà eu besoin d’en demander. C’est le fun d’en recevoir. » – Citoyen de Lamèque

Les banques alimentaires remarquent aussi le gain de reconnaissance de la population.

« On dirait les gens se rendent compte qu’il y a des banques alimentaires. On dirait un moment donné, on a été peut-être oublié un. L’appui des gens, la communauté. Là, on dirait, dernièrement, on s’aperçoit que les gens, oh, vous avez une banque alimentaire. » – Monique Duclos, directrice de Secours Amitié

« On est de plus en plus connu. On a une formule qui nous permet de répondre à la demande. » – René Pinet, gestionnaire de la banque alimentaire AmiSoleil

Les organismes qui œuvrent dans la Péninsule acadienne demandent à ce que le soutien des donateurs demeure constant pour espérer maintenir les services alimentaires à ceux dans le besoin.