Depuis les dernières semaines, des photos et vidéos se promènent sur les réseaux sociaux. On y voit des baleines longeant la côte dans la Baie de Gaspé de très près. Un spectacle époustouflant et tout autant surprenant à ce temps-ci de l’année.

« Il semble, oui, depuis quelques années avoir un peu plus de baleines d’observation qui sont faites à l’intérieur du bassin de la marina, dû à havre de Gaspé », remarque le directeru du club nautique Jacques Cartier, François Moses.

Tout comme les oies blanches, les baleines migrent vers le sud pour trouver de la nourriture pendant l’hiver. Cet automne est exceptionnel et permet à la baleine de prolonger son séjour. Pour vivre, elle a besoin de respirer et ne peut donc pas habiter les côtes du Golfe du Saint-Laurent pendant l’hiver, puisqu’elles sont obstruées par la glace.

« Elles ne peuvent pas être là quand il y a de la glace, quand c’est plein de glace dans le golfe Saint-Laurent, dans l’estuaire les baleines ne peuvent pas être ici (…) c’est par instinct qu’elles savent ça » raconte le président des Croisière Baie de Gaspésie, Jean Roy.

Les intervenants du milieu croient qu’il est difficile de savoir s’il y en a plus parce que les baleines ne sont pas recensées chaque année. Toutefois, leur présence tardive dans les eaux de la Baie de Gaspé, n’est pas étrangère à l’abondance de nourriture dans leur écosystème.

« C’est parce qu’il fait beau, il ne neige pas, il n’y a pas de glace dans l’estuaire. Donc, tout le monde est bien content d’allonger la saison dans le fond. Les baleines, comme j’ai dit en blague, ce sont comme des ados il cherche le frigo et il cherche la nourriture », ajoute le professeur émérite en océanographie à l’Université du Québec à Rimouski.

Le réchauffement climatique serait la cause principale de leur présence à ce temps-ci de l’année. En revanche, les experts ne blâment pas le réchauffement climatique seulement et rappellent que plusieurs facteurs influencent les baleines.

« Les changements climatiques… Il faut toujours être prudent. Oui à long terme. Mais, cette année c’est vraiment la saison (…) en fait, les baleines sont où est-ce qu’il y a de la nourriture donc s’il y a encore de la nourriture elles vont rester », nuance le professeur Pelletier.

La présence rapprochée entre l’homme et la baleine appelle à la prudence. Pour la sécurité du mammifère, pêche et Océan Canada demande aux navigateurs d’éteindre le moteur lorsqu’ils croisent une baleine.