Baker-Brook: J.D. Irving peine à remplir ses promesses
Publié le 25 octobre 2019 à 15:12, modifié le 25 octobre 2019 à 17:14
Par: CIMTCHAU
Les travailleurs de la scierie J.D. Irving de Baker-Brook dénoncent que l’entreprise brise ses promesses quant à la relocalisation des employés. Seulement quelques-uns des 65 journaliers pourront conserver un poste dans la région avec la compagnie.
La fermeture de l’usine doit avoir lieu la semaine prochaine. Donc, le temps presse pour le syndicat. Unifor a fait plusieurs demandes à l’employeur et souhaite avoir des réponses rapidement. Les travailleurs sont d’ailleurs déçus et fâchés de la tournure des événements.
Ils étaient une vingtaine de travailleurs d’Irving à prendre part à une rencontre syndicale vendredi après-midi. «Au moment où l’on se parle, on a huit emplois d’offerts dans la région. La balance il fallait déménager», relate le président du syndicat Jean-Guy Girard.
L’entreprise avait pourtant promis de replacer les employés dans ses autres installations de la région. «Moi j’ai soixante ans, où penses-tu que je vais aller me placer à soixante ans», questionne un travailleur.
«Irving dit qu’il y a des emplois disponibles à Chipman, Sussex et à Doaktown. Ces employés-là ne veulent pas laisser leur famille», déplore un représentant national d’Unifor, Mario Thérieault.
Des pièces d’équipement seront démantelées dès le lundi suivant la fermeture. Elles seront envoyées dans une autre usine, à Kedgwick. Le syndicat demande à l’entreprise de patienter. «Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait relancer ça sur le SPF, qui était l’usine de bois mou. Elle était rentable, c’est pour cela qu’ils l’ont acheté», propose M. Girard.
Les travailleurs auraient aimé que l’employeur mette plus d’efforts pour conserver l’usine. «C’est du négatif. On n’a pas trop d’avenir-là», commente d’un d’entre eux.
«On essaie de maintenir l’usine fermée temporairement, que si jamais les conditions du marché se rétablissent dans trois ou six mois, il y aura les infrastructures», ajoute M. Thériault.
«On est déçu de tout cela, c’est certain. Il y a encore des billots dans la cour pour un mois et ils ferment lundi. Qu’est-ce qu’ils vont faire avec ces billots-là ? Ils vont les envoyer ailleurs ? Ce n’est pas correct», affirme un syndiqué.
Ceux qui perdront leur emploi vendredi prochain dénoncent le manque d’intervention politique, surtout dans un contexte de campagne électorale fédérale. «Les députés ne sont pas venus à l’usine de Baker-brook et ils savaient qu’il y avait une fermeture. D’habitude toutes les années on les voyait», raconte un travailleur.
Il a été impossible d’obtenir les commentaires des représentants de l’entreprise vendredi.