Baisse de production pour Énergie Edmundston
Publié le 19 octobre 2017 à 17:21, modifié le 19 octobre 2017 à 17:21
Par: CIMTCHAU
Même si la rivière Madawaska semble avoir retrouvé son niveau habituel, la production électrique d’Énergie Edmundston est toujours perturbée. Les sécheresses des derniers mois font en sorte que moins d’eau est disponible pour alimenter les turbines.
Depuis quelques semaines, la turbine principale d’Énergie Edmundston fonctionne seulement 5 heures par jour, alors qu’elle devrait tourner à plein régime. «À pleine capacité, à pleine puissance c’est 3,8 mégawatts. Quand on produit 5 heures par jour, on produit à 750 kilowatts», explique le coordonnateur, génération et contrôle, Marco Levesque.
Il est habituel de connaitre une baisse pendant la période estivale. Cette année, le ralentissement s’échelonne sur une plus longue période.
« Si on se fie aux données d’Hydro-Québec, pour le lac Témiscouata, dans les 12 dernières années c’est dans les plus bas, au niveau des débits» – Marco Levesque
Jusqu’à présent, l’organisme a produit 30% moins d’électricité qu’il prévoyait cette année. Un écart impossible à rattraper compte tenu du fait que les turbines devraient produire à pleine capacité tout l’automne.
La région d’Edmundston a reçu environ 235 mm de pluie depuis le 1er juillet. Habituellement dans cette période il en tombe près de 400 mm. Avec un écart de plus de 150 mm on peut comprendre que les cours d’eau soient à sec.
Une entente avec Twin Rivers empêche l’organisation municipale d’abaisser le niveau de la rivière sous un certain seuil. L’accord entre Énergie Nouveau-Brunswick et Hydro Québec régie, quant à lui, la quantité d’eau qui afflue dans la rivière. «Pour gérer le débit du lac Témiscouata pour être capable de nous amener de l’eau ce n’est pas nous qui pouvons intervenir on peut intervenir auprès d’Énergie Nouveau-Brunswick parce que c’est un de nos partenaires, mais c’est à eux après ça à faire la chaine», explique le maire d’Edmundston, Cyrille Simard.
Depuis quelques années, les écarts météo semblent plus fréquents, ce qui pousse la Ville à réévaluer ses façons de faire. «On étudie sur une base quotidienne pour se dire est-ce qu’on a de la technologie supplémentaire à mettre en place? Est-ce qu’on doit améliorer les ententes? Ça c’est clair que c’est un aspect fondamental», précise-t-il.
Le maire estime que les répercussions budgétaires de cette situation seront minimes puisque la ville achète déjà la plus grande partie de son électricité à Énergie Nouveau-Brunswick.