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Baie-Saint-Paul veut tenir un BAPE sur les risques d’inondations en 2026

Publié le 11 juin 2025 à 20:11, modifié le 11 juin 2025 à 20:11

Par: Jean-Baptiste Leveque

Après s’être relevée des inondations historiques du printemps 2023, Baie-Saint-Paul passe officiellement en phase de planification pour protéger la ville à long terme. Elle vise même la venue du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement dès 2026.

La Ville de Baie-Saint-Paul veut être proactive dans la planification de la réduction du risque d’inondations pour une centaine d’années à venir. Elle en a fait la démonstration hier soir lors d’une séance d’information.

« On commence effectivement à entrer dans l’étape de la planification collective, donc les démarches pour voir qu’est-ce qu’on fait comme municipalité collectivement, pour que ce qui est arrivé le 1er mai 2023 ne se reproduise jamais », commente le maire, Michaël Pilote.

Depuis 2023, la ville mène différentes études en vue d’adapter ses infrastructures aux risques d’inondations. La population sera consultée dès 2025 sur les scénarios possibles, dans le but que le BAPE les analyse en 2026. La protection de la rivière du Gouffre est particulièrement visée. La Ville a présenté hier des exemples d’ouvrages de protection, de plaines de débordement et d’immunisations de bâtiments.

« On ne veut pas faire du rapiéçage, on veut vraiment développer des mesures de sécurité qui soient vraiment dans une logique globale et intégrée, donc tout ça me semble assez rassurant », constate Émilie Dufour, membre du comité citoyen du quartier Saint-Joseph.

Mais tant que le nouveau cadre réglementaire des zones inondables au Québec n’est pas sorti, il est difficile d’élaborer des scénarios précis.

« Avant d’en arriver à un concept final, c’est clair que ce que les ingénieurs devront savoir, bien par exemple, le mur de protection, jusqu’à quelle hauteur il faut qu’il soit? Est-ce que c’est pour du 100 ans, une récurrence d’inondations à 150 ans? », explique le conseiller scientifique de la ville, Philippe Bourdon.

Le comité citoyen du quartier Saint-Joseph, le plus touché par les inondations, est très satisfait de la vision inclusive de la ville.

« Je pense que ce qu’on fait présentement ça aide à avoir de l’espoir, ça aide à développer des choses et c’est certain que l’ouverture est là pour travailler avec la ville et avec les instances gouvernementales », précise une des membres, Louise Desrosiers.

Les citoyens ont pu voir des exemples d’autres villes dont la planification a pris de 20 à 30 ans. Celle de Baie-Saint-Paul est confiante que le processus sera beaucoup plus rapide.