Avenir du lac Nairne : une consultation et un plan d’action présentés
Publié le 1 mai 2025 à 17:20, modifié le 1 mai 2025 à 17:20
Par: Jérôme Gagnon
Saint-Aimé-des-Lacs a dévoilé son plan pour protéger le Lac Nairne. Il comprend 37 actions ciblées, qui seront étalées sur trois ans. Au total, la municipalité investira 130 000 $. Elle n’ira pas, du moins pour l’instant, avec un moratoire.
Ce document représente le plan d’action tant attendu après des mois de discussions. Au total, 37 actions ciblées ont été retenues pour répondre à huit enjeux, dont la gestion des installations septiques, la végétalisation des berges, les ponceaux et les produits domestiques.
Une refonte des règlements d’urbanisme est également prévue. Ce dernier point est important. Des règles plus strictes pourraient être adoptées afin d’assurer la conformité des riverains.
« Quelqu’un me disait l’autre jour : “Madame Gagnon, venez voir, je me suis conformé. Faites le tour.” Il s’était effectivement conformé. Il m’a ensuite demandé : “Comment se fait-il que mon troisième voisin ne veut pas se conformer ?” Eh bien, il n’aura pas le choix », signale la mairesse, Claire Gagnon.
Le conseil municipal de Saint-Aimé-des-Lacs privilégie une approche collaborative avec les citoyens. Un sondage sera réalisé. Ce sont ces derniers qui décideront s’ils souhaitent des mesures plus sévères.
« Je pense que c’est un bien collectif. Il est important que les citoyens puissent se prononcer et comprendre clairement les pouvoirs qui nous seront accordés, en toute connaissance de cause », explique la directrice générale, Lise Lapointe.
Avec environ 3 000 résidents en haute saison, la mairesse Claire Gagnon souligne que la pression sur les milieux naturels est bien réelle.
« On le sait bien : il y a des chalets qui valent 300 000 $, 400 000 $, voire près d’un million de dollars. Si on ne fait pas attention à notre lac Nairne, il risque d’y avoir une dévaluation. Et les gens en sont conscients », dit-elle.
Ce plan a été approuvé uniquement par le conseil municipal. Interrogée sur l’absence remarquée de l’Association de protection du lac Nairne, Claire Gagnon a assuré que les relations restaient bonnes et qu’une collaboration se poursuivrait.
Dès cet été, la municipalité consultera ses citoyens. Elle prévoit s’activer dès 2026 en fonction de la volonté exprimée par la population. La mairesse Gagnon a d’ailleurs laissé entendre quelques indices sur son avenir politique lors du point de presse.
« Par la suite, il y aura un nouveau conseil. Peut-être qu’il y aura une nouvelle mairesse ou un nouveau maire pour prendre la relève. Je ne vais pas vider mon bureau comme ça. Le travail va continuer, et pour moi, c’est très important », a-t-elle avoué.
Un projet structurant en voie d’être complété
Saint-Aimé-des-Lacs entamera en juin la construction du pavillon d’accueil à la Base de plein air du lac Nairne. Les travaux se poursuivront jusqu’à la mi-août.
Le bâtiment sera situé à l’entrée du site, permettant un meilleur contrôle de l’accès aux installations et aux activités.
Le coût du projet s’élève à 272 770 $, dont 75 % de la facture sera couverte par des programmes d’aide financière.
Ce projet, dans les cartons de la municipalité depuis 2020, a fait l’objet d’un second appel d’offres lancé à la mi-février.