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Autobus électriques : en panne de solutions

Publié le 27 septembre 2023 à 16:37, modifié le 27 septembre 2023 à 16:37

Par: CIMTCHAU

Les autobus électriques ont beau être une bonne idée pour l’environnement, leur autonomie pourrait limiter d’éventuelles sorties scolaires. Les distances à parcourir en Gaspésie sont telles qu’il y aura des impacts tant pour les jeunes que les entreprises de transport.

Les autobus électriques font maintenant partie de la réalité des chauffeurs d’autobus.

« Nous avons des autobus qui ont 200 kilomètres d’autonomie, certains ont 150 kilomètres d’autonomie, donc on ne peut pas aller vraiment plus loin que 100 ou 125 kilomètres avant de se recharger. Recharger un autobus, ça peut prendre combien de temps? Tout dépendant de combien de temps, mais pour une charge complète, c’est environ 12 heures tout dépendant de la borne », affirme le directeur général de Transport Baie-des-Chaleurs, Gilles Pelletier.

La présence d’autobus électriques est de plus en plus accrue dans la région. Étant une solution innovante pour la planète, le transport de longue distance devient très compliqué pour les entreprises régionales.

« Le maximum qu’on peut faire, on part des Nouvelle vers Matapédia et de Matapédia vers Nouvelle. C’est le maximum qu’on peut faire du côté voyage à l’extérieur. C’est pour ça qu’on aimerait avoir des possibilités pour que la loi s’adapte à cette réalité-là. Nous, on est toujours loin des grands centres et ça aussi il faut prendre ça en considération », explique le directeur général de Transport Joe Dugas, Pierre Dugas.

Une situation qui se fait aussi sentir au Centre de services scolaire René-Lévesque qui a réagi par courriel en affirmant qu’il y a une incertitude entourant la possibilité de proposer des activités sur leur territoire à plus de 300 kilomètres des écoles.

« Dans un avenir, pas très lointain, oui ça nous limite pour les sorties sportives, les sorties culturelles et pour les gens qui veulent aller à des activités régionales du style Rimouski, Rivière-du-Loup et même Gaspé. Ce sont des choses que dans quelques années, nous ne serons plus capables de faire, car les autobus électriques n’ont pas assez d’autonomie pour ça », relate Gilles Pelletier.

« Nous avons eu des augmentations de sortie scolaire. Moi, ce qui m’inquiète c’est que la journée où on va nous dire désolés, on ne peut plus offrir un service de transport », rajoute Pierre Dugas.

L’autonomie d’un autobus électrique est déjà limitée. Ajouter à ça une tempête de neige ou bien une panne d’électricité, il se pourrait que le trajet se termine à pied. Les transporteurs espèrent voir des actions concrètes, de la part de Québec, pour leur laisser une roue de secours.