Augmentation de la détresse psychologique dans Charlevoix
Publié le 25 janvier 2022 à 18:23, modifié le 25 janvier 2022 à 18:45
Par: Jérôme Gagnon
À quelques jours de la 32e Semaine nationale de prévention du suicide, notre équipe est allée à la rencontre du centre de prévention de Charlevoix. L’organisation continue d’observer une augmentation de la détresse psychologique, accentuée par la pandémie.
Au Québec, trois personnes s’enlèvent la vie tous les jours. Des organismes en prévention aux quatre coins de la province comme le CPS de Charlevoix interviennent quotidiennement. D’ailleurs, le téléphone ne dérougit pas depuis plusieurs mois.
« La détresse a augmenté auprès de nos usagers en ce moment. On voit également une augmentation des demandes », indique la coordonnatrice des activités et des ressources humaines, CPS Charlevoix, Emanuelle Soucy.
Problèmes familiaux, monétaires et pandémies sont souvent en cause.
« Toujours devoir s’adapter, ne jamais savoir à quoi s’attendre dans les prochains jours, c’est très difficile là pour les gens », explique-t-elle.
Pour répondre à cette forte demande, l’organisme en santé mentale souhaite engager une 4e intervenante sur le territoire à temps plein. Les CPS de la province réclament une meilleure reconnaissance.
« Et cela nous permettrait justement d’avoir accès à un plus gros financement et présentement les démarches sont en cours. Il semble avoir là du mouvement en ce sens-là », mentionne la femme.
Selon la firme Léger, la détresse psychologique des Canadiens de 18 à 34 ans surpasse celle d’autres tranches d’âge depuis le début de la pandémie.
« Notre clientèle est vraiment pour les adultes, mais c’est vrai que la détresse a augmenté auprès des jeunes », indique Mme Soucy.
Au centre d’études collégiales en Charlevoix, le retour est présentiel est accueillie à bras ouvert.
« Ça a été très difficile autant pour les étudiants que pour le personnel de gérer les situations COVID. La session derrière a été une session particulière », souligne une employée du CECC. D’ailleurs, des jeunes travailleurs aimeraient bien un retour prochainement au bureau.
« Moi, j’espère que le télétravail à temps plein ne sera pas là à long terme. J’espère plutôt qu’une version hybride va pouvoir s’implanter, mais vraiment de façon permanente. Le fait que tout soit fermé, je n’ai pas l’aspect social que je suis capable de compenser normalement. Je vous dirais que c’est un petit peu plus dur vu le contexte », dit le travailleur de 22 ans, Antony Deschênes.
Le centre de prévention du suicide de Charlevoix incite les citoyens qui vivent des moments difficiles à demander de l’aide.
Pour les joindre :
418.665.0096
de 8h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h30
En tout temps, au
1.866.APPELLE
soit le 1.866.277.3553