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Attention aux pesticides rappelle la CNESST

Publié le 26 avril 2022 à 16:38, modifié le 26 avril 2022 à 16:51

Par: CIMTCHAU

À la veille de la prochaine saison des récoltes, la CNESST tient à rappeler que les pesticides présentent des risques et qu’il est essentiel que des mesures soient mises en place pour protéger la santé des travailleurs agricoles. Bien que ce genre de produits soit encore utilisé en Gaspésie, des producteurs de la région tentent de plus en plus de les éliminer.

Les pesticides sont encore un mal nécessaire en agriculture.

« Nous, on veut rappeler que les pesticides peuvent présenter des risques pour la santé et la sécurité et entraîner des intoxications et des brûlures chimiques, des maladies chroniques ou même dans certains cas, la mort », explique le porte-parole de la CNESST, Nicolas Bégin.

À l’approche de la saison des récoltes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) appelle à la prudence.

« Dans notre démarche de prévention, c’est d’abord de préconiser l’élimination du danger à la source. C’est-à-dire de ne pas utiliser de pesticides, maintenant on comprend que pour différentes raisons, parfois ce n’est pas possible. Alors, il y a d’autres mesures de prévention qui peuvent être mises en place pour réduire le risque selon le palier d’efficacité. C’est certain que le port d’équipement de protection individuelle (EPI), c’est un des moyens, mais il y a d’autres mesures qui peuvent être considérées au préalable », mentionne monsieur Bégin.

Des pesticides sont encore utilisés en Gaspésie. Toutefois, des producteurs tentent de réduire leur dépendance à ces produits.

« Ce sont des choix qu’on fait comme entreprise de choisir des produits qui sont à plus faible risque. Ç’a parfois un coût économique plus élevé que pour d’autres produits, mais ici c’est le choix qu’on a fait », souligne l’agronome et directeur de la Ferme Patasol de Bonaventure, Jean-François Chabot.

L’utilisation des cultures de couverture est une stratégie utilisée depuis quelques années à cet endroit.

« En améliorant la santé du sol, c’est aussi de diminuer les pressions de maladie. Pis encore là, dans le but diminuer notre dépendance aux produits de synthèse, les pesticides », illustre monsieur Chabot.

Pour sa part, Gaspar Lépine de l’Union paysanne aimerait que l’utilisation des pesticides cesse complètement. Une reconfiguration de la production agricole serait toutefois nécessaire, sans oublier une intervention politique.

« Le gouvernement a tout à fait le pouvoir législatif d’interdire de tels produits. On a interdit les pubs de cigarettes parce que c’était mauvais pour la santé, on pourrait interdire les pubs d’engrais, on pourrait aussi interdire leur distribution et interdire leur vente. Ça revient à l’intention politique », croit l’administrateur de l’Union paysanne, Gaspar Lépine.

Le Parkinson a récemment été ajouté à la liste des maladies bénéficiant d’une présomption de maladie professionnelle. Si certaines conditions sont respectées, les travailleurs n’auront plus à démontrer le lien entre la maladie et l’exposition aux pesticides pour être indemnisés par la CNESST.